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Lifestyle - Positive Lebanese

Michelle Mouracadé : Aider à aider

Michelle Mouracadé. Photo DR

Le Liban aujourd'hui tient sur ses deux jambes grâce aux nombreuses ONG qui pallient les manques de l'État. Et on ne le dira jamais assez. La société civile est active et courageuse, ambitieuse et efficace. Pour aider ces associations, les soutenir, les rendre plus performantes et moins dépendantes, un superbe projet a vu le jour en 2004.

C'est un homme d'affaires éclairé, Tarek Ben Halim, qui a réalisé le potentiel énorme dans ce domaine et qui a de ce fait créé Alfanar, une ONG pour aider les ONG. Michelle Mouracadé, qui a rejoint la structure en 2016 comme directrice du bureau de Beyrouth, ne tarit pas d'enthousiasme quant aux objectifs, visions et réalisations d'Alfanar. Après plus de 27 ans passés à l'étranger dans le domaine de l'informatique, du conseil en stratégie et du coaching professionnel, cette jeune femme pétillante a décidé de donner plus de sens à sa vie en mettant ses compétences au service de cette société civile libanaise qu'elle trouve exceptionnelle. Elle ne pouvait pas mieux tomber.

Alfanar offre aux ONG la possibilité de devenir plus autonomes, plus performantes et, à terme, d'atteindre une indépendance financière en se transformant en entreprises sociales. Autrement dit des entreprises qui génèrent un revenu, créent des emplois et servent ainsi avec beaucoup plus d'impact l'environnement dans lequel elles évoluent.

En les aidant financièrement, en leur donnant des formations et en leur offrant un support managérial et technique, Alfanar prend par la main ces associations pour les guider vers ce modèle qui existe d'une manière très forte en Europe et qui n'en est qu'à ses débuts au Liban.

Michelle Mouracadé est persuadée que la multiplication des entreprises sociales va booster l'économie du pays et certainement changer la donne en allant recruter et former des jeunes et moins jeunes qui n'ont sinon aucune chance d'être insérés dans le monde du travail. Renforcer le rôle des femmes et renforcer l'éducation sont également au programme de cette ONG qui parie inlassablement sur la formidable résilience des Libanais. Ces Libanais qui possèdent malgré toutes les difficultés une incroyable force morale et un esprit d'initiative à nul autre pareil.

Des initiatives qui méritent qu'on en parle et que Alfanar propose de soutenir grâce à des financements de mécènes, de donateurs institutionnels ou les départements CSR (Corporate Social Responsibility) des compagnies. Ce formidable vivier de talents et de belles idées qu'est le Liban aujourd'hui et l'urgence de les mettre en avant, les étrangers l'ont bien perçu puisque la plupart des donations viennent de pays tiers. Et c'est cette implication qui fait dire à Michelle Mouracadé aujourd'hui tout le potentiel que renferme le Liban. Enlever les barrières, ouvrir les portes et les regards, créer des ponts entre la société civile et le monde du travail, mettre en place des interactions entre le secteur privé et les ONG, donner à ces ONG la plate-forme idéale pour les rendre autonomes, voilà l'immense boulot qu'accomplit Alfanar aujourd'hui avec le soutien et la motivation de ceux qu'Alfanar appelle des « beacons » d'espoir. Il suffit de voir leur campagne actuelle sur leur page Facebook et les vidéos de quelques-unes de ces merveilleuses personnes qui les soutiennent pour le comprendre.

Parler avec Michelle Mouracadé, c'est recevoir un bol de fraîcheur salvateur dans la moiteur un peu oppressante de cet été beyrouthin. Parler avec Michelle Mouracadé, c'est aussi entrer dans un Liban visionnaire qui laisse entrevoir des jours meilleurs.

 

*Positive Lebanon est un concept basé sur les initiatives concrètes de la société civile libanaise. Ces initiatives qui font que le pays tient encore debout. Mais derrière chaque initiative se tient une Libanaise ou un Libanais courageux, innovant, optimiste et plein d'amour pour son pays. (voir ici)

 

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