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À La Une - Etats-Unis

Quand Trump se met en scène rouant de coups CNN...

Le président américain franchit un nouveau cap dans ses attaques contre les médias.

Donald Trump plaque au sol un homme, dont le visage est symboliquement remplacé par le logo de CNN, puis le roue de coups dans une vidéo qu'il a tweetée dimanche.

Donald Trump a franchi un nouveau cap ce weekend dans ses attaques contre les grands médias américains qu'il accuse de diffuser la "haine" envers lui et a justifié son usage intensif des réseaux sociaux pour répliquer à ses détracteurs.

Dans une vidéo arrangée qu'il a tweetée dimanche matin, le président des Etats-Unis apparaît plaquant au sol un homme, dont le visage est symboliquement remplacé par le logo de CNN, puis le rouant de coups.

La publication intervient après trois jours d'offensive visant surtout des chaînes de télévision qu'il juge hostiles à son administration. Il a notamment fustigé à plusieurs reprises la chaîne CNN, une de ses cibles favorites qu'il a renommée depuis quelques jours "FNN", pour "Fake News Network" ("Réseau de fausses informations")- et pense désormais à opter pour "FraudNewsCNN" ("Info d'escrocs").



La vidéo publiée dimanche dure 28 secondes, mais l'action en elle-même tient en quatre secondes, repassée à plusieurs reprises: l'actuel président américain, en costume-cravate, prend par le cou un homme au bord d'un ring de catch et dont la tête est masquée tout le long par le logo CNN, le met au sol et lui assène plusieurs coups de poing avant de se relever et de partir.

 

"C'est un jour triste quand le président des Etats-Unis encourage la violence contre les journalistes", a réagi CNN. "Au lieu de préparer ses voyages à l'étranger et sa première rencontre avec Vladimir Poutine, de traiter le dossier nord-coréen et de travailler sur sa loi santé, il adopte un comportement juvénile, bien en deçà de la dignité de sa fonction", a ajouté CNN dans un communiqué.

Bill Kristol, célèbre plume du camp conservateur, a comparé les actions du locataire de la Maison blanche aux derniers empereurs de Rome. "La vitesse à laquelle nous rejouons le déclin et la chute de l'empire romain est impressionnante. Ce que Rome a fait en plusieurs siècles, nous le faisons en quelques mois", a-t-il écrit sur Twitter.

 

Attaque contre deux journalistes

La diffusion de cette scène de bagarre marque une nouvelle étape dans l'usage débridé de Twitter par le président américain. Samedi, le président américain s'était attaqué à deux journalistes de la chaîne de télévision MSNBC. Sa querelle avec ces présentateurs de la chaîne, dont la violence verbale a choqué jusque dans le camp républicain, a donné lieu à une série de tweets matinaux avec une nouvelle salve d'insultes.

"Le fou Joe Scarborough et Mika (Brzezinski) bête comme ses pieds ne sont pas de mauvaises personnes, mais leur mauvaise émission est dominée par leurs patrons de NBC. Dommage!", a écrit Donald Trump, citant la chaîne dont il dénonce régulièrement la couverture qu'il juge partiale.

 

 

C'est avec ces deux journalistes, en couple à l'écran et dans la vie, que le président Trump s'est livré jeudi et vendredi à deux jours d'altercation par tweets et éditoriaux interposés.

 

(Lire aussi : Trump fait scandale en insultant une journaliste)

 

'Faible QI'
Il a reproché à "la folle Mika au faible QI" et à "Joe le psychopathe" de donner dans leur émission une vision biaisée de son administration, les intéressés dénonçant de leur côté des "insultes de cour d'école", un président "à la dérive" et mettant en doute sa santé mentale.

Samedi, les attaques de Donald Trump ne visaient toutefois pas seulement ces deux journalistes, mais bien les médias en général. "Le fait est que Greta Van Susteren a été lâchée par ses patrons hors de contrôle chez @NBC et @Comcast parce qu'elle refusait d'adopter la +haine de Trump+!", a tonné le président républicain, qui entretient une relation ultra-conflictuelle avec les médias depuis son entrée en campagne.

 

 

Dans un autre tweet samedi, Donald Trump s'en prenait ainsi déjà à CNN, se disant "extrêmement heureux de voir que CNN a finalement été exposé pour (ses) #FakeNews et son journalisme de caniveau. Il était temps!".

 

 

Il se référait au fait que CNN a dû retirer un de ses articles qui affirmait que le Congrès américain enquêtait sur des liens éventuels entre l'entourage de M. Trump et un fonds d'investissement russe. Trois journalistes de la chaîne d'information en continu ont démissionné en raison de cet article erroné, mis en ligne le 22 juin sur le site de CNN et retiré le lendemain.

 

 

Il y a quelques jours, la porte-parole de M. Trump, Sarah Huckabee Sanders, a expliqué que les attaques répétées du président contre Mika Brzezinski, Joe Scarborough et en général contre les médias qui lui sont hostiles étaient liées à son instinct naturel de "répliquer au feu par le feu".

(Lire aussi : Article retiré, démissions : mauvaise passe pour CNN)

 

Rafale de tweets

M. Trump a lui-même défendu samedi son usage des réseaux sociaux - dans une nouvelle rafale de tweets.

"Les MÉDIAS D'INFORMATION FAUX ET FRAUDULEUX travaillent dur pour convaincre les Républicains et les autres que je ne devrais pas utiliser les réseaux sociaux - mais souvenez-vous, j'ai gagné l'élection de 2016 avec des interviews, des discours et les réseaux sociaux", a écrit le président sur Twitter.

"Je devais battre les #FakeNews, et je l'ai fait. Nous allons continuer à GAGNER!", a-t-il ajouté.

 

 

Accusé par ses détracteurs de ne pas se comporter de manière présidentielle, Donald Trump a répliqué, également sur Twitter: "Mon usage des réseaux sociaux n'est pas présidentiel - il est PRESIDENTIEL MODERNE", reprenant son grand slogan de campagne "Make America Great Again!" ("Rendons sa grandeur à l'Amérique!").

 

 

Et M. Trump a conclu sa journée de samedi en attaquant de nouveau la presse lors d'un rassemblement à Washington. "Les médias faussaires ont tenté de nous empêcher d'arriver à la Maison Blanche mais je suis président et ils ne le sont pas", a-t-il déclaré. "Les médias malhonnêtes ne nous empêcheront jamais de réaliser nos objectifs pour notre grand peuple américain", a lancé M. Trump. "Le fait est que la presse s'est détruite elle-même parce qu'elle est allée trop loin", a-t-il dit.

 

 

Pour mémoire

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commentaires (4)

enfin quelqu'un qui ose dire tout haut ce que personne n'ose dire tout bas,,, ces organes de propagandes tres bon marches se font passer pour des "intouchables" gents de presse... et, au nom de la tres respecteuse ""liberte""de presse tout les mensonges deviennent permis... Quand a moi je ne crois plus a ce que la presse nous dit mais plutot a ce qu'elle ne nous dit pas ... Mr Trump merci.... cette grande majorite silencieuse vous admire dans votre combat contre ces marchands de nouvelles plutot anciennes par leurs methodes aussi suspectes que malicieuses...... michel raphael

michel raphael

19 h 40, le 02 juillet 2017

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Commentaires (4)

  • enfin quelqu'un qui ose dire tout haut ce que personne n'ose dire tout bas,,, ces organes de propagandes tres bon marches se font passer pour des "intouchables" gents de presse... et, au nom de la tres respecteuse ""liberte""de presse tout les mensonges deviennent permis... Quand a moi je ne crois plus a ce que la presse nous dit mais plutot a ce qu'elle ne nous dit pas ... Mr Trump merci.... cette grande majorite silencieuse vous admire dans votre combat contre ces marchands de nouvelles plutot anciennes par leurs methodes aussi suspectes que malicieuses...... michel raphael

    michel raphael

    19 h 40, le 02 juillet 2017

  • Sans prendre parti, on ne peut que constater combien sont délétère, non seulement pour Trump mais pour les USA, la masse de propos désobligeants des médias principaux... Il y va de la crédibilité des USA Dans pas mal de pays civilises, de tels propos seraient qualifiés d'actes de traîtrise contre la nation...et condamnes en conséquence Il faut devant le monde des Puissants maintenir la Crédibilité des USA...et probablement la crédibilité de la Maison Blanche , et de son Président Trump, élu démocratiquement Cette gué guerre pour son "emplacement" est très malsaine

    Chammas frederico

    15 h 28, le 02 juillet 2017

  • TOUT ÇA ON S'EN FOUT, C'EST DE LA CUISINE MAC DO. CE QUI NOUS INTÉRESSE C'EST QUAND EST CE QU'IL SE DÉCIDERA À ATTAQUER LA CORÉE DU NORD, CE BOUFFON DE CLOWN À LA MÈCHE JAUNIE.

    FRIK-A-FRAK

    11 h 20, le 02 juillet 2017

  • UN PRESIDENT QUI INSULTE DES JOURNALISTES... ON SE DEMANDE S,IL A LA BOITE EN PLACE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 31, le 02 juillet 2017

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