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Liban - Stupéfiants

Assala n’aurait pas bénéficié d’un traitement de faveur

La chanteuse syrienne a été arrêtée dimanche à l'aéroport de Beyrouth pour possession de cocaïne avant d'être relâchée.

Assala a posté lundi cette photo d’elle accompagnée du commentaire « Dieu merci ». Photo tirée du compte Facebook de la chanteuse.

Relâchée au bout de quelques heures d'arrestation, dimanche, à l'Aéroport international de Beyrouth, la chanteuse syrienne Assala Nasri, qui était en possession de deux grammes de cocaïne, est soupçonnée par certains d'avoir bénéficié d'un traitement de faveur de la part des autorités. Des rumeurs démenties par le procureur général près la Cour de cassation, Samir Hammoud, qui assure que la procédure a été respectée. « Nous avons traité avec Assala Nasri comme nous aurions traité avec n'importe qui dans un cas similaire », a déclaré M. Hammoud à L'Orient-Le Jour. « La sécurité de l'aéroport a retrouvé dans les affaires de la chanteuse une petite quantité de cocaïne, mais elle a nié que cela lui appartienne. Nous avons demandé un test de drogue qui s'est avéré positif », ajoute-t-il.

Alors qu'elle se rendait dimanche soir au Caire accompagnée de son mari et de son frère, environ deux grammes de cocaïne ont été retrouvés en possession de la chanteuse connue pour ses positions hostiles au régime de Bachar el-Assad. Le juge Claude Karam avait décidé de la libérer en lui imposant de subir un autre test de drogue lorsqu'elle retournera à Beyrouth.

« La loi stipule qu'une personne arrêtée avec de la drogue destinée à l'usage personnel doit être testée. Si le test est positif, la personne doit se faire traiter. Elle subira ensuite des tests de drogue tous les quatre mois, à raison de deux ou trois fois en tout. Si les résultats sont négatifs à chaque test, le dossier n'est pas transféré à la justice. Je demande toujours de diriger les toxicomanes vers la désintoxication », souligne Samir Hammoud. Une procédure qui s'applique également aux drogués suivis par l'association Jeunesse antidrogue (JAD). Interrogé par L'Orient-Le Jour, Joseph Hawat, directeur de JAD, confirme que les toxicomanes qui sont arrêtés avec de petites quantités de drogue sont relâchés. « La procédure habituelle consiste à les envoyer à la gendarmerie de Hobeiche puis à celle de Baabda avant de décider si on les transfère à la justice ou on les libère. Aujourd'hui, l'enquête se fait brièvement en gendarmerie, sans que des représentants du bureau de lutte contre les stupéfiants ne soient présents. Les toxicomanes sont ensuite libérés », explique-t-il.

 

Critique acerbe de Wahhab
« Bonne nouvelle aux opposants syriens au Liban, vous pouvez avoir en votre possession de la drogue et Claude Karam se chargera de vous libérer », a écrit dimanche soir l'ancien ministre Wi'am Wahhab sur Twitter. « Il y a des centaines de Libanais qui sont jetés dans des prisons parce qu'ils ont offert à leurs amis un joint, et Assala est libérée au bout de quelques heures alors qu'elle avait en sa possession de la cocaïne », a-t-il ajouté.

Assala Nasri est par ailleurs sortie de son silence hier et a remercié ses fans sur ses réseaux sociaux pour leur « amour, attention et confiance », indiquant avoir vécu « de longues heures difficiles ». Dans son message, elle réaffirme également son amour pour Beyrouth et les gens qui y vivent. « Je sens que j'y suis née (...) et je ne vais pas me fâcher d'elle », écrit-elle. « J'ai espoir en un meilleur lendemain (...), j'ai écrit pour vous tranquilliser et vous dire que je suis à la hauteur de votre confiance, ajoute-t-elle. Je me bats avec vous pour que nous soyons libres, et je vais revenir à Beyrouth lorsque je lui manquerai et lorsqu'elle me protégera avant d'être injuste envers moi. »

La chanteuse avait déjà été arrêtée par la Sûreté générale en 2014, au prétexte qu'un mandat lancé par Damas a été émis à son encontre par Interpol. Damas avait accusé la chanteuse de « trahison », d'« atteinte à la sûreté de l'État » et de « collaboration avec l'ennemi ».

Relâchée au bout de quelques heures d'arrestation, dimanche, à l'Aéroport international de Beyrouth, la chanteuse syrienne Assala Nasri, qui était en possession de deux grammes de cocaïne, est soupçonnée par certains d'avoir bénéficié d'un traitement de faveur de la part des autorités. Des rumeurs démenties par le procureur général près la Cour de cassation, Samir Hammoud, qui...

commentaires (4)

ET LES DIVINS CAPTAGONIENS... OU SONT-ILS ?

LA LIBRE EXPRESSION

16 h 44, le 29 juin 2017

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Commentaires (4)

  • ET LES DIVINS CAPTAGONIENS... OU SONT-ILS ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    16 h 44, le 29 juin 2017

  • encore une "pauvre victime"

    Talaat Dominique

    18 h 39, le 28 juin 2017

  • il faut dire que c'est quand même plus facile d'arrêter des consommateurs que ceux qui font le trafic ! vous voyez à qui je pense?

    yves kerlidou

    10 h 34, le 28 juin 2017

  • Assala un dossier politique ou le trafic d’influence a bien porté ses fruits cette fois .

    Antoine Sabbagha

    08 h 23, le 28 juin 2017

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