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À La Une - Irak

L'EI ne tient plus que 10% de l'ouest de Mossoul

Selon un commandant des forces spéciales irakiennes les jihadistes n'ont plus que "deux options": "Mourir et aller en enfer ou hisser le drapeau blanc".

 

Les forces irakiennes ont repris près de 90% de Mossoul-Ouest au groupe État islamique, sur le point de connaître une défaite totale dans la deuxième ville du pays. AFP / AHMAD AL-RUBAYE

Les forces irakiennes ont repris près de 90% de Mossoul-Ouest au groupe État islamique (EI), sur le point de connaître une défaite totale dans la deuxième ville du pays, ont affirmé mardi des responsables.

L'EI ne contrôle plus que "10,5%" de l'ouest de la grande ville du nord de l'Irak, a indiqué lors d'une conférence de presse à Bagdad le général Yahya Rassoul, porte-parole du commandement des opérations conjointes des forces irakiennes.

Les forces irakiennes appuyées par une coalition internationale antijihadistes conduite par Washington ont lancé mi-octobre une vaste offensive pour chasser les jihadistes de l'EI de leur fief irakien. Elles se sont emparées fin janvier de la partie orientale de la ville et ont lancé mi-février un assaut sur la partie ouest, densément peuplée et qui comprend notamment la vieille ville.

A Mossoul, le général Abdoulwahab al-Saadi, un commandant des forces spéciales irakiennes, a indiqué à l'AFP que les jihadistes n'avaient plus que "deux options": "Mourir et aller en enfer ou hisser le drapeau blanc". "Il n'y a pas de troisième option", a-t-il dit.

Le porte-parole de la coalition internationale, le colonel John Dorrian, a estimé à Bagdad que "l'ennemi était complètement encerclé" et "sur le point d'être totalement défait à Mossoul". Lors de la même conférence de presse, le général Rassoul a précisé que les jihadistes ne contrôlaient plus qu'une poignée de quartiers dans la vieille ville, où les rues étroites rendent difficiles l'avancée des forces irakiennes, contraintes d'évoluer à pied plutôt qu'à bord de véhicules comme elles l'ont fait ailleurs.

L'opération des forces irakiennes à Mossoul a été accompagnée par des frappes aériennes de la coalition dans et autour de la ville. Celles-ci ont permis la destruction de "plus de 300 véhicules piégés" selon le colonel Dorrian. "Nos frappes ont également détruit plus de 200 tunnels de Daech" et "plus de 1.000" de leurs positions militaires, a-t-il ajouté, utilisant un acronyme en arabe de l'EI.

 

(Lire aussi : Dans les villages et les camps près de Mossoul, l'eau potable manque)

 

'Tunnels détruits'
La présence d'une importante population de civils dans la vieille ville, qui ont choisi d'y rester ou qui ont été empêchés par l'EI de la quitter, complique également l'assaut final pour reprendre la totalité de la ville.

Si les frappes aériennes de la coalition ont aidé les forces irakiennes à avancer face aux jihadistes, elles ont aussi fait des victimes civiles qui se compteraient par centaines. Le Pentagone a récemment annoncé que les frappes de la coalition avaient tué 352 civils par erreur depuis 2014 en Irak et en Syrie voisine, où la guerre fait rage. Mais leur nombre serait plus élevé selon des groupes de défense des droits de l'Homme.

Quelque 250.000 civils seraient encore coincés à Mossoul-Ouest, tandis qu'environ 500.000 personnes ont été déplacées par les combats. Jeudi dernier, près de 20.000 personnes avaient fui l'ouest de Mossoul en un seul jour, le chiffre le plus élevé sur une seule journée depuis le début de l'offensive, selon le Conseil norvégien pour les réfugiés.

Les forces irakiennes accusent les jihadistes de tenter de se servir des civils comme des boucliers humains.
Selon des témoignages recueillis par l'AFP, des habitants commencent également à souffrir de la faim en raison des combats.

L'EI, organisation extrémiste sunnite, s'était emparé de vastes territoires en Irak et en Syrie en 2014, mais elle a perdu beaucoup de terrain depuis dans ces deux pays. Mossoul est son dernier grand bastion urbain en Irak mais sa chute ne marquera pas la fin de la guerre contre les jihadistes car l'EI contrôle encore des territoires dans les provinces de Ninive (nord), dont Mossoul est la capitale, Kirkouk (nord-est) et Al-Anbar (ouest).

 

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