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La passation de pouvoir à l'Élysée, un rite de la Ve République

La passation de pouvoir entre présidents est un moment fort dans le rituel de la République française, ponctué de gestes symboliques, d'anecdotes. Elle est suivie, souvent le même jour, de la nomination du Premier ministre.

La passation de pouvoir entre présidents au palais de l'Elysée est un moment fort dans le rituel de la République française, ponctué de gestes symboliques, d'anecdotes. Photo AFP/ LIONEL BONAVENTURE

La passation de pouvoir entre présidents est un moment fort dans le rituel de la République française, ponctué de gestes symboliques, d'anecdotes. Elle est suivie, souvent le même jour, de la nomination du Premier ministre.

 

1959: changement de République
Le 8 janvier 1959, René Coty, second président de la IVe République, accueille par ses mots le général de Gaulle, fondateur de la Ve par un changement de Constitution en 1958 : "Le premier des Français est désormais le premier en France".
Charles de Gaulle l'emmène ranimer la flamme du soldat inconnu, sous l'Arc de Triomphe, mais le laisse sur place et regagne seul l'Élysée. Le jour même, il nomme son Premier ministre, Michel Debré.

 

1969: l'intérimaire et son vainqueur
Le 20 juin 1969, salué par 21 coups de canons, Georges Pompidou, un proche du général de Gaulle, est accueilli au palais par celui qu'il vient de défaire lors de l'élection présidentielle, Alain Poher, président du Sénat également de droite et chef de l'État par intérim depuis la démission de De Gaulle le 28 avril.
Le nouveau président attendra le lendemain pour nommer Jacques Chaban-Delmas à la tête du gouvernement.
Pour sa part, Alain Poher retourne au Sénat sans se douter qu'il reviendra assurer l'intérim moins de cinq ans plus tard, à la mort de Georges Pompidou.

 

(Lire aussi : La France, championne de la déprime, va-t-elle se convertir à l'optimisme ?)

 

1974: la décontraction de VGE
Le 27 mai 1974, le centriste Valéry Giscard d'Estaing ("VGE") place son septennat sous le signe de la modernité avec une investiture décontractée: en costume de ville et non plus en habit, à pied et non à bord de la limousine présidentielle décapotable, ce président de 48 ans remonte les Champs-Élysées.
Dès le jour de son intronisation, il nomme Jacques Chirac Premier ministre.

 

1981: l'alternance historique
Sept ans après, le 21 mai 1981, battu par son adversaire socialiste François Mitterrand, VGE reçoit ce dernier pendant un tête-à-tête d'une heure. Puis il quitte le palais à pied, essuyant quelques sifflets.
Dans la salle des fêtes de l'Élysée, François Mitterrand donne l'accolade à une grande figure populaire de la gauche française, l'ancien président radical du conseil Pierre Mendès-France, en larmes.
Il va ensuite au Panthéon, où reposent de grands personnages de l'histoire de France, déposer une rose sur les tombes du socialiste Jean Jaurès, du résistant de la seconde guerre mondiale Jean Moulin et de Victor Schoelcher, artisan de l'abolition de l'esclavage en 1848. Présent, Pierre Mauroy, tout juste nommé Premier ministre.

 

1995: l'alternance apaisée
Après un double septennat, François Mitterrand, épuisé par le cancer, accueille son ancien Premier ministre de droite Jacques Chirac, le 17 mai 1995. M. Chirac, qui était allé en début de journée se recueillir devant la tombe du général de Gaulle, raccompagne Mitterrand jusqu'à sa voiture.
Il charge dans la soirée Alain Juppé de former le gouvernement.

 

2007: la famille recomposée
Le 16 mai 2007, la famille recomposée de Nicolas Sarkozy sur le tapis rouge de l'Élysée retient tous les regards, comme la froideur remarquée de Cécilia Sarkozy envers son mari, quelques mois avant leur divorce.
Le nouveau président de droite, tout sourire, raccompagne jusqu'à sa voiture Jacques Chirac, qui salue de la main par la fenêtre ouverte de sa voiture, en quittant le palais présidentiel.
François Fillon est nommé Premier ministre le lendemain.

Photo AFP / JACQUES DEMARTHON

 

 

2012 : la pluie et la foudre
Le 15 mai 2012, des manifestants pro et anti-Sarkozy se jaugent devant l'Élysée, où le président battu transmet ses pouvoirs au socialiste François Hollande.

Photo AFP / POOL / PATRICK KOVARIK


Fait inédit: Valérie Trierweiler, alors compagne du nouveau chef de l'État, s'entretient parallèlement avec Carla Bruni-Sarkozy.
M. Hollande n'attend pas ensuite que son prédécesseur ait quitté la cour de l'Élysée pour tourner les talons, une attitude vivement critiquée par la droite.
Après avoir nommé Jean-Marc Ayrault Premier ministre, François Hollande affronte pour la première fois des intempéries qui l'accompagneront tout au long de son mandat: pluie torrentielle sur les Champs-Élysées, puis foudre s'abattant sur le Falcon qui l'emmène à Berlin rencontrer Angela Merkel.

 

 

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La passation de pouvoir entre présidents est un moment fort dans le rituel de la République française, ponctué de gestes symboliques, d'anecdotes. Elle est suivie, souvent le même jour, de la nomination du Premier ministre.
 
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commentaires (3)

Médiatisation à outrance , d'une passation de pouvoir, entre la nomenklatura socialiste de Normal 1er ...à une autre nomenklatura socialo/énarques en construction ...!

M.V.

11 h 17, le 14 mai 2017

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Commentaires (3)

  • Médiatisation à outrance , d'une passation de pouvoir, entre la nomenklatura socialiste de Normal 1er ...à une autre nomenklatura socialo/énarques en construction ...!

    M.V.

    11 h 17, le 14 mai 2017

  • ils sont tous pareils,une fois au pouvoir.Ilssont tous piques par un individualisme general,une indifference aigue envers l'injustuce sociale ,politique ,securitaire et surtout envers la barbarie des dirigeants assoiffes de pouvoir

    selim kindy

    10 h 29, le 14 mai 2017

  • C'est Valérie et Julie qui vont être triste....!

    M.V.

    07 h 31, le 14 mai 2017

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