- Mardi soir
"Cher Directeur Comey" : Donald Trump écrit à James Comey en y joignant une lettre du ministre de la Justice Jeff Sessions recommandant le limogeage du directeur du FBI, et une lettre du numéro deux de la Justice Rod Rosenstein énumérant des manquements reprochés au haut policier dans l'affaire des emails d'Hillary Clinton en 2016.
"J'ai accepté leur recommandation et vous êtes, par la présente, démis de vos fonctions, à effet immédiat", écrit Donald Trump.
Peu après, le porte-parole de la Maison Blanche Sean Spicer dit à des journalistes que le numéro deux de la Justice, Rod Rosenstein, avait de lui-même décidé d'envoyer sa note sur M. Comey au président.
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- Mercredi
Le vice-président Mike Pence explique que "le président Trump a pris la bonne décision au bon moment d'accepter la recommandation du ministre adjoint de la Justice et du ministre de demander la mise à pied (...) du directeur du FBI".
A la Maison Blanche, la porte-parole Sarah Huckabee Sanders annonce que les deux responsables de la Justice ont rencontré Donald Trump lundi. Pendant cette réunion, ils lui auraient fait une recommandation orale, et M. Trump leur aurait demandé de la consigner par écrit.
A la question de savoir si c'est Rod Rosenstein qui avait entrepris de réévaluer la position de M. Comey, elle a répondu : "Absolument". Mais elle précise que le dirigeant envisageait depuis son arrivée au pouvoir de faire partir le directeur. "Le président ne lui faisait plus confiance depuis des mois", dit-elle. "Il y avait une érosion de la confiance".
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- Jeudi
Dans un entretien à la chaîne NBC, le président Trump déclare : "J'allais le limoger quelles que soient les recommandations". "C'est un hâbleur, un fanfaron", ajoute-t-il.
Peu après, sa porte-parole Sarah Huckabee Sanders précise qu'une audition de James Comey au Congrès, mercredi dernier, fut "la dernière goutte"; le directeur avait alors évoqué à nouveau l'affaire Clinton.
"La recommandation du ministre adjoint de la Justice a renforcé sa décision", déclare Mme Huckabee Sanders.
Dans le même entretien à NBC, le président américain admet qu'il a demandé trois fois au directeur du FBI s'il était visé par une enquête sur des liens avec la Russie.
"Je lui ai demandé. J'ai dit +Si c'est possible, pouvez-vous me dire s'il y a une enquête sur moi?+ Il a dit qu'il n'y avait pas d'enquête sur moi", a-t-il expliqué, en référence aux investigations en cours sur des liens entre des proches du président américain et la Russie durant la campagne électorale de 2016.
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14 h 38, le 12 mai 2017