Né dans la banlieue de Damas, Grégoire Laham est décrit comme "très actif dans le domaine de l'oecuménisme" et "une figure charismatique au caractère fort" par Radio Vatican. Photo AFP
Le pape François a accepté samedi la démission du patriarche de l'église catholique melkite, Grégoire III Laham, chef de la deuxième communauté catholique d'Orient qui compte environ deux millions de fidèles dans le monde.
Grégoire III Laham "m'a présenté spontanément sa renonciation à la charge patriarcale, en me demandant de décider du moment le plus favorable pour l'accepter", indique le pape dans un communiqué du Saint-Siège en précisant que cette demande lui avait été faite lors d'un synode de cette Eglise en février.
"Après avoir prié et réfléchi attentivement, je juge opportun et nécessaire pour le bien de l'Église gréco-melkite d'accepter aujourd'hui sa renonciation", ajoute le pape.
Le communiqué, qui ne précise pas le motif de la renonciation du patriarche âgé de 84 ans, indique que c'est l'archevêque grec-melkite d'Alep, Mgr Jean-Clément Jeanbart, qui est nommé administrateur apostolique de l'église pour assurer l'intérim jusqu'à l'élection du nouveau patriarche.
Selon l'agence de presse catholique I-média, l'Eglise catholique gréco-melkite était secouée depuis plusieurs mois par "des tensions internes", "certains évêques dénonçant notamment une mauvaise gestion des biens et un manque de transparence".
Né dans la banlieue de Damas, Grégoire Laham est décrit comme "très actif dans le domaine de l'oecuménisme" et "une figure charismatique au caractère fort" par Radio Vatican, qui relève qu'il a lancé de nombreuses alertes sur le sort de la population civile syrienne frappée par la guerre.
Il était depuis depuis 1981 à la tête de cette Eglise dont le siège se trouve dans la capitale syrienne.
L'appellation melkite (ou grec-catholique) désigne des chrétiens orientaux de rite byzantin, rattachés à Rome depuis 1724 mais qui disposent de leur propre clergé et de leur propre chef spirituel.
Elle compte des fidèles en Syrie, au Liban, en Jordanie, en Palestine, en Egypte ainsi qu'une diaspora vivant en Amérique du Nord, au Brésil et en France.
Pour mémoire
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Repère
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Prière de préciser qu'il n'a été à la tête de l'Eglise Melkite que depuis 2000 et non 1981. A cette date, feu le Patriarche Hakim ( décédé en 2001), était malade et il a dû le remplacer.
mounir c. atallah
00 h 49, le 08 mai 2017