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Liban - Reportage

Les Libanais de Wellington, entre bonheur et nostalgie

Des Libanais heureux ? Eh bien oui, il y en a... dans la capitale néo-zélandaise ! Bien que leur nombre ne soit pas très élevé (400 environ), les Libanais de Wellington affichent leur bonheur de vivre dans cette ville du bout du monde, au charme qui saute aux yeux dès l'atterrissage de l'avion.
Le visiteur un peu blasé qui se déplace d'une ville à l'autre dans ce vaste monde peut croire avoir tout vu... jusqu'au moment d'arriver à Wellington. Même par temps gris, elle ressemble à un poème, avec ses maisons plantées dans les collines verdoyantes alternant les couleurs douces avec d'autres plus violentes, comme des toits fluo. L'océan est partout, sans agressivité, s'intégrant harmonieusement au paysage et élargissant l'horizon jusqu'à l'infini. Wellington dégage une atmosphère de sérénité au point qu'on a le sentiment qu'ici, il n'y a jamais d'échanges violents dans les rues, ni de stress.

La ville de 400 000 habitants respire aussi la prospérité, surtout depuis que de nombreux cinéastes et producteurs ont choisi d'y tourner des films à gros budget. Sur l'une des collines face à l'océan, on peut d'ailleurs voir le nom Wellington en grand à la manière de Hollywood. Mais ce calme et cette beauté peuvent à la longue être ennuyeux et les émigrés libanais qui sont installés dans cette ville, pour la plupart depuis plusieurs décennies, se rabattent sur les chaînes libanaises qu'ils suivent avec grand intérêt. Rien n'échappe à leur vigilance, aucun talk-show et aucun détail de la vie politique libanaise. Lorsqu'on leur demande en quoi cela les intéresse, eux qui vivent ainsi sans souci d'eau, d'électricité, de trafic routier... ils répondent : « Ici, tout est trop facile ! »

En dépit du temps et de l'éloignement, ils restent attachés au Liban, où ils ont souvent laissé de la famille, parfois des souvenirs, mais surtout beaucoup de nostalgie. Pour eux, la visite du ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, est un « cadeau du ciel ». En effet, aucun responsable libanais n'avait encore fait le déplacement pour les rencontrer. Et même si la visite de M. Bassil n'a duré que quelques heures, ils ont essayé de profiter de chaque minute passée avec lui. Au cours du déjeuner qui les a réunis avec lui dans un des restaurants de la ville, en présence du chargé d'affaires du Liban en Australie, Giscard el-Khoury, ils ont voulu lui raconter leur histoire et entendre de lui des nouvelles fraîches du Liban, comme si leur sort dépendait de l'évolution de la situation au pays du Cèdre. Chrétiens et musulmans, ils ressemblent à la société libanaise, l'apaisement et la tranquillité quant à leur sort en plus.

 

(Lire aussi : Sydney-Bruxelles-Beyrouth, les négociations qui font monter les tensions !)

 

Une part d'émigré
Même les plus jeunes, nés à Wellington, tiennent à parler l'arabe, alors qu'il n'y a aucune représentation libanaise en Nouvelle-Zélande. M. Bassil leur a d'ailleurs promis d'y remédier, précisant qu'il tient à nommer au moins un consul du Liban dans ce pays qui abrite une communauté d'origine libanaise de 40 à 45 000 personnes. Face à un auditoire conquis, M. Bassil a repris les thèmes qui lui sont chers sur la complémentarité entre les deux visages du Liban, celui qui vit sur place et celui qui réside dans les pays d'immigration. Il ne leur a pas demandé de rentrer au pays d'origine, mais juste de ne pas l'oublier, de renouer les liens avec lui pour lui permettre de continuer à exister dans sa diversité et la richesse de tous ses apports culturels et économiques. Il a raconté à son auditoire qu'il a visité le musée de la ville et qu'il a été très touché par le tableau évoquant les différentes vagues d'immigration et leurs origines. Il a annoncé son intention de faire la même chose au siège du ministère des AE, remplaçant toutefois les « immigrants » par les « émigrés ». Il a même précisé qu'en chaque Libanais, qu'il vive au Liban ou ailleurs, il y a une part d'émigré, et toutes ces identités ajoutées les unes aux autres forment la spécificité libanaise, un modèle d'ouverture et de diversité.

Gebran Bassil a aussi poussé les Libanais de Wellington à participer au congrès des émigrés qui doit se tenir à Beyrouth au début du mois de mai, car « leur présence sera un apport de plus dans ce pays qui a plus que jamais besoin de tous ses fils ».

 

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