Alors que des rumeurs persistantes concernant une possible offensive israélienne imminente circulent actuellement dans le pays, aucun indice diplomatique concret ne vient confirmer de telles informations. Par le passé, Washington a toujours été informée de l'imminence d'une attaque de Tel-Aviv sur le Liban, et les responsables américains ne se privent pas de communiquer cette information au gouvernement libanais. Ils l'accompagnent également, d'habitude, de détails stratégiques concernant les objectifs qui seront visés par les attaques et leur ampleur. Les États-Unis tentent aussi, lorsque l'attaque semble imminente, de la faire avorter.
Or à l'heure qu'il est, rien de tel ne s'est encore fait. Ce qui inquiète toutefois aujourd'hui le palais Bustros, c'est que les nouvelles nominations-clés du gouvernement Trump, tant à la Défense qu'aux Affaires étrangères, n'ont toujours pas eu lieu, ce qui rend la récolte d'informations par le Liban quelque peu compliquée. La seule information que Washington a fait parvenir à Gebran Bassil le 20 mars dernier est en substance « la satisfaction de l'administration américaine eu égard au calme qui prévaut actuellement au Liban et à la combativité des forces armées face à la menace terroriste ».
Du côté de Paris, on estime que Tel-Aviv n'a aucune raison d'attaquer le Liban, et les responsables diplomatiques concernés ne manquent pas de souligner que le calme qui prévaut aujourd'hui à la frontière nord d'Israël est « inédit depuis la création de la résistance du Hezbollah ». Il n'y a donc rien qui pousserait Israël à lancer une offensive contre le gouvernement et la « résistance », à l'heure où cette dernière combat activement aux côtés de l'armée de Bachar el-Assad en Syrie afin de préserver le régime en place.
Les sources véhiculant ces rumeurs d'offensive imminente donnent toutefois des précisions sur la nature de l'offensive israélienne à venir. Celle-ci viserait les centrales électriques et les compagnies des eaux, et concernerait des positions du Hezbollah non seulement dans le Sud, mais à travers l'ensemble du territoire libanais. Elle viserait aussi la zone économique exclusive libanaise où se trouvent les champs de gaz libanais, sachant que l'heure de l'octroi des licences d'exploitation aux diverses compagnies pétrolières approche à grands pas...
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SI LE HEZB N,ETAIT UNIQUEMENT ET REELLEMENT QU,UNE RESISTANCE SANS DES VISEES DE MAINMISE SUR LE PAYS ET DES PLANS FAKIHIENS NOUS SERIONS TOUS DES HEZBIOTES ! LE CONTRAIRE EST UN FAIT...
17 h 36, le 06 avril 2017