Vers l’inconnu ou le nirvana ?

Il y a ceux qui se lancent dans une analyse scientifique pour décrypter les mystères de l'univers et d'autres qui préfèrent se baser, dans leur jugement, sur les valeurs (religieuses ou philosophiques) qu'ils défendent. Mona Asmar Hecker dépeint son interprétation du monde à travers sa nouvelle exposition intitulée Quantum, Vortex, Gravity. Les questions sur l'origine de l'univers et de son fonctionnement gravitent autour de ses pensées.
Dans le but de trouver des réponses, l'artiste va, pendant plus de deux ans, s'intéresser aux ondes formées de particules qui tourbillonnent et qui se propagent dans tous les sens, ainsi qu'à la gravitation de cette énergie qui en résulte. Mais aussi, elle se met à observer les cultures ayant recours à d'autres pratiques et objets, notamment l'utilisation des moulins à prière bouddhistes au Tibet, ou encore les membres de l'ordre Mevlevi, appelés « derviches tourneurs », qui sont à la conquête d'un état de spiritualité plutôt « zen ». Cette réflexion trouve sa conclusion dans les œuvres aujourd'hui présentées à 392Rmeil393 à Gemmayzé jusqu'au 28 mars.
Différente des expositions précédentes, dans lesquelles la peintre traitait des sujets plus réalistes – comme les fleurs, ou les nénuphars « parce que j'avais besoin de me sentir bien », justifie-t-elle –, celle-ci est un « tunnel » formé de questions qui conduit le spectateur vers le haut, pour « arriver à une paix intérieure » encore lointaine.
Les peintures, composées de formes géométriques et donnant un aspect 3D au temps et à l'énergie, emporteraient-elles le spectateur vers l'inconnu ? Ou plutôt vers le nirvana ?