. Le Guen dans les locaux de « L'Orient-Le Jour». Photo Hanaa Gemayel Jabbour
Jean-Marie Le Guen, secrétaire d'État français au Développement et à la Francophonie, a effectué hier après-midi une visite dans les locaux de L'Orient-Le Jour où il a tenu une réunion avec les principaux responsables et cadres de l'équipe rédactionnelle, en présence, notamment, de l'ambassadeur de France, Emmanuel Bonne.
Dans une interview accordée à cette occasion à L'OLJ, M. Le Guen a réaffirmé l'attachement de la France au Liban, « un joyau qu'il faut défendre » au cœur d'une région tourmentée. Il a également annoncé qu'une nouvelle aide aux médias libanais francophones était en cours d'étude.
« Le Liban est au cœur de nos préoccupations en raison des liens historiques, culturels, linguistiques et familiaux que nous partageons », a déclaré M. Le Guen qui effectue une visite au Liban dans le cadre du Mois de la francophonie. Il a rencontré hier dans ce cadre le président Michel Aoun, le Premier ministre Saad Hariri et le ministre des Affaires sociales, Pierre Bou Assi.
Face au contexte régional tourmenté, le Liban « est un havre de stabilité, de liberté, de paix et de vivre-ensemble qui peut toujours être amélioré, a souligné M. Le Guen. La France aborde dans son approche l'ensemble des problèmes du Moyen-Orient. Nous essayons de privilégier les intérêts généraux de la paix et de la coopération ainsi que le respect d'un certain nombre de valeurs pour les peuples du Moyen-Orient. Je pense que le Liban reste un joyau qu'il faut défendre », a-t-il ajouté.
(Pour mémoire : Jean-Marie Le Guen, secrétaire d'État chargé de la Francophonie, au Liban)
Le défi du numérique
Parmi les défis que la francophonie doit relever aujourd'hui, Jean-Marie Le Guen estime que le champ du numérique est l'un des principaux domaines à développer. « Le passage au numérique dans notre communication est un défi majeur, a-t-il relevé. Le numérique est marqué par ses racines américaines mais nous devons absolument favoriser l'essor d'un numérique français et francophone. Je suis sûr que l'activité des jeunes Libanais en termes de numérique est intense », a lancé M. Le Guen.
Concernant l'appui aux médias francophones libanais, Jean-Marie Le Guen a confié que la France réfléchit à un nouveau programme de soutien par le biais du Fonds de solidarité prioritaire (FSP). Un FSP de 250 000 euros visant à développer l'offre numérique de la presse écrite francophone au Liban a déjà été lancé en septembre 2016 pour une durée de deux ans. Le FSP est l'instrument du ministère français des Affaires étrangères pour le financement de ses interventions bilatérales au titre de l'aide publique au développement.
M. Le Guen a affirmé dans ce cadre être en faveur de la coopération universitaire et du développement de la recherche dans les pays francophones.
(Lire aussi : Mois de la francophonie : Le numérique et les nouveaux modes d'expression à l'honneur)
250 millions de francophones dans le monde
« La francophonie n'est pas simplement la jouissance partagée de valeurs et de culture, c'est aussi une opportunité économique parce que la francophonie est un monde en plein développement démographique. Nous sommes aujourd'hui 250 millions de francophones dans le monde ; nous allons tripler en 2050 », a d'autre part souligné Jean-Marie Le Guen.
« La francophonie est un ensemble de valeurs partagées qui proposent au monde une certaine forme de vision de l'humanité et de la mondialisation, c'est-à-dire quelque chose de plus humanisé, de plus régulé et de plus partagé sans doute que des visions hyper- compétitives ou fondées sur des fondamentalismes d'exclusion. Nous sommes forcément dans la logique du dialogue, du partage, de la coopération et des valeurs culturelles qui s'enrichissent », a déclaré le ministre.
« Nous avons porté depuis les années 80 la question des droits de l'homme au droit mondial. Nous sommes également en train de porter une autre vision des droits de l'homme qui est celle de l'environnement, notamment à travers la COP 21. Notre main est tendue à l'ensemble des peuples du monde pour une vision plus humaine et plus partagée », a conclu M. Le Guen.
Notons qu'en marge de l'interview, le conseiller de M. Le Guen, M. Julian Clec'h, a indiqué que « la France veut continuer à s'engager dans son appui à la presse francophone libanaise qui promeut la diversité des analyses et des opinions dans la région ». « Cette presse a un auditoire qui dépasse les frontières du Liban », a-t-il affirmé.
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Dans une interview accordée à cette occasion à L'OLJ, M....
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Georges Naccache est l'un des deux fondateurs de "L'Orient" en 1924 avec Gabriel Khabbaz. Georges Naccache fut Ambassadeur du Liban en France du 9 juillet 1966 au 19 janvier 1968.
Un Libanais
12 h 15, le 21 mars 2017