Les importateurs d’alcool appellent les commerçants à ne pas hausser les prix

Le syndicat des importateurs libanais de boissons alcoolisées a exhorté hier, dans un communiqué relayé par l'Agence nationale d'information (ANI), « tous les commerçants du pays » à ne pas augmenter les prix de ce type de produits avant l'entrée en vigueur de la hausse des taxes.
« Les importateurs se sont déjà engagés auprès du ministre de l'Économie et du Commerce, Raed Khoury, à ne pas répercuter la hausse de la taxe sur les boissons alcoolisées importées au Liban. Les commerçants doivent en faire de même », a déclaré à L'Orient-Le Jour le président du syndicat, Michel Abiramia, précisant qu'il s'était entretenu avec M. Khoury sur ce sujet « par téléphone », hier dans la matinée.
Dans son communiqué, le syndicat a en outre appelé les responsables politiques à renoncer à augmenter les taxes sur les boissons alcoolisées, estimant que cette mesure allait « surtout encourager la contrebande ».
La hausse des taxes sur les boissons alcoolisées fait partie des mesures fiscales adoptées par le Parlement réuni la semaine dernière en séance plénière afin de financer la nouvelle grille des salaires de la fonction publique. La mesure prévoit notamment de remplacer les taxes forfaitaires actuellement appliquées à chaque catégorie de boissons alcoolisées par un pourcentage sur son prix de vente. Ainsi, le litre de bière ou de spiritueux – respectivement taxé à hauteur de 60 livres (0,04 dollar) et de 400 livres (0,27 dollar) actuellement – serait taxé à 25 % ; tandis que le litre de vin ou de champagne le serait à 35 % (contre 200 livres actuellement, soit 0,13 dollar).
Or si cette hausse n'entrera en vigueur qu'après l'adoption éventuelle de l'ensemble du projet de loi par le Parlement et sa publication au Journal officiel, certains commerçants ont déjà commencé à la répercuter (de manière illégale). Une situation qui a poussé le ministère de l'Économie à rappeler les contrevenants à l'ordre, dans un communiqué publié vendredi dernier.
Pour rappel, les débats autour de l'adoption du texte – qui ont été interrompus jeudi pour défaut de quorum – devraient, en principe, reprendre leur cours lors de la séance parlementaire programmée demain.