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À La Une - syrie

Insurgés et civils commencent à sortir de la dernière poche rebelle de Homs

Le régime syrien pourra mettre totalement la main sur l'ancienne "capitale de la révolution".

 

Des centaines d'insurgés et de civils ont commencé à sortir samedi de la dernière poche rebelle de Homs. AFP / MAHMOUD TAHA

Des centaines d'insurgés et de civils ont commencé à sortir samedi de la dernière poche rebelle de Homs, une évacuation qui permettra au régime syrien de mettre totalement la main sur cette ancienne "capitale de la révolution".

Waer, dernier quartier insurgé de la troisième ville de Syrie (centre), suit l'exemple de nombreux fiefs perdus par une rébellion très affaiblie, après des accords ponctuels conclus avec le régime de Bachar el-Assad ces derniers mois.

L'évacuation, qui devrait aboutir à la sortie de milliers d'insurgés et leurs familles essentiellement, s'étalera sur au moins six semaines en vertu d'un accord conclu en début de semaine sous l'égide de la Russie, principal soutien militaire de M. Assad. Ce sont d'ailleurs des policiers militaires russes qui supervisaient le matin la sortie de rebelles et de civils à bord de bus verts de Waer, selon un correspondant de l'AFP sur place.

Plusieurs dizaines de combattants, portant chacun une arme, et des civils, dont beaucoup d'enfants, sont montés à bord des bus pour quitter le quartier. Des véhicules russes était également postés aux abords de Waer, assiégé durant trois ans par les prorégime.

L'opération intervient quelques jours avant un nouveau round de négociations prévu le 23 mars sous l'égide de l'Onu entre opposition et régime qui se trouve dans une position de force après ses multiples victoires sur le terrain grâce à l'appui russe.

 

(Pour mémoire : Plusieurs kamikazes se font exploser à Homs, 42 morts)

 

"Aider nos amis"
"Le côté russe est le garant de l'application de l'accord de Waer", a expliqué un colonel russe sur place à l'AFP. "Nous sommes venus en Syrie pour aider nos amis et rétablir la sécurité dans le pays", a-t-il dit en allusion à la présence de l'important contingent russe en Syrie.

Appuyée par les frappes de l'aviation russe, l'armée syrienne a chassé les insurgés de nombreux fiefs, remportant en décembre sa plus importante victoire dans la guerre avec la reprise totale d'Alep, deuxième ville de Syrie. Selon l'accord, des troupes russes -entre 60 et 100 hommes- doivent se déployer à Waer pour veiller à son application et à la sécurité des habitants encore présents ou de ceux voulant y retourner.

Entre 400 et 500 rebelles et civils doivent partir samedi, selon le gouverneur de Homs Talal Barazi. "Il ne restera plus de rebelles ni d'armes à Homs". En début d'après-midi, plus de 150 rebelles avaient été évacués selon la télévision syrienne qui ne précise cependant pas le nombre de civils sortis du quartier. "La police militaire russe sera chargée d'accompagner les rebelles et de les emmener vers" le nord syrien, a dit M. Barazi à l'AFP.

D'après l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), 12.000 personnes au total, dont 2.500 rebelles, doivent quitter Waer. L'évacuation doit permettre au régime de contrôler entièrement la ville, surnommée par l'opposition "la capitale de la révolution", en allusion aux manifestations pacifiques massives qui s'y sont déroulées au début de la révolte en 2011.

 

(Lire aussi : Guerre en Syrie An VI : que reste-t-il de l'État syrien ?)

 

 

Direction Alep et Idleb
La plupart des rebelles ont été chassés de Homs en 2014, après deux ans de bombardements intenses et d'un siège asphyxiant des troupes prorégime. Mais Waer était resté sous contrôle rebelle et a été soumis ces derniers mois à des raids aériens intenses meurtriers, selon l'OSDH.

Les personnes évacuées devront se rendre notamment à Jarablos, dans la province septentrionale d'Alep, ou encore dans celle d'Idleb, dernier grand bastion des insurgés en Syrie.
Le régime veut à tout prix reprendre les derniers bastions rebelles dans la province de Homs comme Talbissé, Houlé et Rastane mais surtout dans la province voisine de Damas, comme la région de la Ghouta orientale.

Intervenue militairement dans le conflit le 30 septembre 2015, la Russie a réussi à renverser la donne en faveur du régime, qui était en difficulté face aux rebelles et jihadistes. Le pouvoir contrôle désormais 36% du territoire, le groupe jihadiste Etat islamique (EI) 29%, les Kurdes 23% et les rebelles seulement 12%, alors qu'acteurs régionaux et internationaux sont impliqués dans cette guerre complexe.

Toutes les négociations de paix ne sont pas parvenues jusqu'à présent à mettre un terme à une guerre qui a fait plus de 320.000 morts et des millions de réfugiés en six ans.

 

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commentaires (3)

Le génie Poutine a déclaré que dans l’état actuel des choses et au moins jusqu’à la fin de la guerre en Syrie et l’accès à une solution politique mettant un terme au conflit, la Russie avait besoin de l’Iran en Syrie. Le journal saoudien Asharq al-Awsat a écrit que les parties en conflit en Syrie essayaient de changer de cap afin de parvenir à un accord total sur la cessation de la guerre dans ce pays. Entre-temps, on constate des changements et des évolutions en Syrie, qui pourront influer sur le processus de la guerre contre les bactéries . Israël est l’un des principaux acteurs de la guerre en Syrie. Lors de la rencontre à Moscou entre Netanyahu et Poutine, leur discussion a tourné autour du conflit syrien. Moscou cherche à maintenir au pouvoir le héros Bachar al-Assad et à n’octroyer que des concessions restreintes aux opposants. Mais l'israélien s’est rendu à Moscou dans l’objectif de convaincre Poutine d’affaiblir la présence militaire de l’Iran et du Hezb en Syrie. Il prône un accord de paix qui réduirait l’influence iranienne dans la région. Cependant, la réponse de Poutine à la demande de Netanyahu mérite réflexion : « Dans l’état actuel des choses et au moins jusqu’à la fin de la guerre en Syrie et l’accès à une solution politique visant à mettre un terme au conflit, la Russie a besoin de Téhéran en Syrie ; voilà pourquoi elle ne peut s’afficher en protecteur d’Israël. »

FRIK-A-FRAK

14 h 28, le 19 mars 2017

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Commentaires (3)

  • Le génie Poutine a déclaré que dans l’état actuel des choses et au moins jusqu’à la fin de la guerre en Syrie et l’accès à une solution politique mettant un terme au conflit, la Russie avait besoin de l’Iran en Syrie. Le journal saoudien Asharq al-Awsat a écrit que les parties en conflit en Syrie essayaient de changer de cap afin de parvenir à un accord total sur la cessation de la guerre dans ce pays. Entre-temps, on constate des changements et des évolutions en Syrie, qui pourront influer sur le processus de la guerre contre les bactéries . Israël est l’un des principaux acteurs de la guerre en Syrie. Lors de la rencontre à Moscou entre Netanyahu et Poutine, leur discussion a tourné autour du conflit syrien. Moscou cherche à maintenir au pouvoir le héros Bachar al-Assad et à n’octroyer que des concessions restreintes aux opposants. Mais l'israélien s’est rendu à Moscou dans l’objectif de convaincre Poutine d’affaiblir la présence militaire de l’Iran et du Hezb en Syrie. Il prône un accord de paix qui réduirait l’influence iranienne dans la région. Cependant, la réponse de Poutine à la demande de Netanyahu mérite réflexion : « Dans l’état actuel des choses et au moins jusqu’à la fin de la guerre en Syrie et l’accès à une solution politique visant à mettre un terme au conflit, la Russie a besoin de Téhéran en Syrie ; voilà pourquoi elle ne peut s’afficher en protecteur d’Israël. »

    FRIK-A-FRAK

    14 h 28, le 19 mars 2017

  • E R A D I C A T I O N DOIT RESTER LE MAÎTRE MOT . TOUT LE RESTE C'EST DE LA DIVAGATION DE BAS NIVEAU ...

    FRIK-A-FRAK

    12 h 40, le 19 mars 2017

  • ET L,ENTENDEMENT DIT CONNIVENCE EST EN MARCHE... RUSSES ET AMERICAINS SE PARTAGEANT L,UN LA TACHE DE LA PACIFICATION ET L,AUTRE CELLE DE L,ERADICATION DE L,E.I... LES SURPRISES SONT TRES PROCHES... DEJA LES ACCORDS DE CONCORDANCE ENTRE L,ONCLE SAM ET LA SAOUDITE ET LE CIBLAGE DE L,IRAN ET ACCESSOIRES EN DIT BEAUCOUP SUR LE NOUVEAU PAYSAGE QUI SE FACONNE DEVANT NOS YEUX !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    07 h 35, le 19 mars 2017

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