Le président libanais Michel Aoun, qui effectue à Rome sa première visite officielle en Europe, a été reçu jeudi au Vatican par le pape François. Ce dernier lui a promis de se rendre au Liban.
"Je visiterai le Liban et je prierai toujours pour lui", a déclaré François à M. Aoun, peut-on lire sur le compte Twitter de la présidence libanaise. "Le Liban du vivre-ensemble occupe une place particulière dans le cœur du pape François qui répondra à l'invitation de se rendre au pays du Cèdre", a écrit de son côté M. Aoun. Les papes ont toujours vu comme un modèle le Liban qui a toujours considéré le Saint-Siège avec appréciation et gratitude", a-t-il ajouté
De nombreux chefs d'Etat reçus au Vatican invitent le pape à effectuer une visite officielle dans leur pays. Le souverain pontife répond généralement avec enthousiasme, sans que cela laisse préjuger d'une visite effective.
Le pape Benoît XVI s'était rendu au Liban en 2012, Jean-Paul II en 1997.
Accompagné de son épouse, ainsi que d'une délégation d'une vingtaine de personnes, M. Aoun a été reçu jeudi durant une vingtaine de minutes dans la bibliothèque des appartements pontificaux par le pape François, qui l'a accueilli avec une parole de bienvenue en français. Le président libanais, qui s'est exprimé en arabe avec un interprète, a offert au pape un enfant Jésus habillé d'un drapeau libanais et d'une cape rouge, ainsi qu'un rameau d'olivier en bronze, symbole de la paix.
"Discussions cordiales"
Selon un communiqué du Saint-Siège, les "discussions cordiales" ont notamment souligné "le rôle historique et institutionnel de l'Eglise" dans la vie du Liban. Elles ont aussi porté sur la Syrie, "avec une attention particulière aux efforts internationaux pour trouver une solution politique au conflit", et sur "la situation des chrétiens au Moyen-Orient". Le Vatican a en outre exprimé sa reconnaissance aux efforts déployés par le Liban pour accueillir des réfugiés syriens.
M. Aoun s'est également entretenu avec le secrétaire d'État du Vatican, le cardinal Pietro Parolin, en présence notamment du chef de la diplomatie libanaise, Gebran Bassil, du chargé d'affaires du Liban au Vatican Albert Samaha, du conseiller médiatique du président Jean Aziz et du chef du bureau d'information de la présidence de la République, Rafic Chelala.
Arrivé à Rome mercredi, le chef de l’État avait insisté sur l'importance qu'il accorde à sa réunion avec le Saint Père au vu de "la solidité des relations qui lient le Liban dans toutes ses composantes communautaires à l'Église et à la papauté". "Les chrétiens d'Orient, qui connaissent aujourd'hui des circonstances difficiles dans une région à la fois berceau du christianisme et de l'islam, voient dans cette visite une lueur d'espoir qui confirme que le Liban restera toujours l'exemple le plus fort de l'avenir de l'Orient et du monde", avait-il également déclaré.
M. Aoun a choisi de se rendre au Vatican avant n'importe quel autre pays européen, contrairement aux anciens présidents de la République qui se rendaient en premier dans la capitale française. Il avait reçu une invitation officielle à visiter la France, qui lui a été adressée par le président François Hollande. Ce retard serait dû au fait que le mandat de l'actuel chef de l'Elysée prendra fin en mai prochain.
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commentaires (6)
Si le Pape souhaiterait venir un jour au Liban, je lui conseille très humblement d'apprendre l'arabe libanais pour se faire comprendre par ceux qui nous gouvernent. Même ceux qui parlaient français, ils l'ont ooublié.
Un Libanais
12 h 07, le 17 mars 2017