La commission parlementaire des Travaux publics et des Transports, réunie sous la présidence de Mohammad Kabbani. Photo ANI
La commission parlementaire des Travaux publics et des Transports s'est réunie hier, place de l'Étoile, pour se pencher sur les plaintes des personnes et commerces touchés par la fermeture, pour raisons de sécurité, des artères autour de la Maison de l'Onu et siège de l' Escwa (Commission économique et sociale des Nations unies pour le Sud-Ouest asiatique), place Riad Solh. Le blocage englobe notamment la fermeture régulière du tunnel conduisant à l'autoroute Salim Salam, une artère particulièrement vitale.
Lors de la séance, qui s'est tenue sous la présidence de Mohammad Kabbani, les participants ont appelé le gouvernement, notamment le ministère de l'Intérieur, à prendre les mesures nécessaires pour faciliter la circulation des personnes et des voitures dans cette région, tout en continuant de veiller à la préservation de la sécurité.
Selon l'un des participants, contacté par L'Orient-Le Jour, les députés ont estimé que l'Escwa ainsi d'ailleurs que le Conseil d'État, dont le siège a récemment été transféré au centre-ville, prennent des mesures exagérées et injustifiées pour se protéger. Les députés se sont notamment interrogés sur le droit de bloquer l'accès au tunnel menant à l'aéroport de Beyrouth, tous les jours à partir de 17h, se demandant si tant de précautions étaient réellement utiles. « N'importe qui se tenant sur le ring Fouad Chehab, qui surplombe les lieux, pourrait facilement ouvrir le feu et atteindre son but », souligne ce député.
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Les parlementaires se sont en outre dit contrariés comme les autres usagers, car ils empruntent quotidiennement ces routes pour gagner leur lieu de travail. Il se sont entendus sur la nécessité d'alléger les mesures drastiques, notamment sur la nécessité de diminuer le nombre des parpaings.
Contacté par L'OLJ, le président de l'Association des commerçants de Beyrouth, Nicolas Chammas, s'est félicité des recommandations de la commission parlementaire préconisant une nouvelle réglementation qui faciliterait le trafic routier dans le quartier concerné, tout en y maintenant la surveillance. « Il s'agit de trouver un équilibre optimal entre les considérations de sécurité et la bonne marche des activités économiques », souligne M. Chammas, faisant valoir dans le même temps que « toute fermeture de routes, tout empêchement de circuler sont nocifs à l'économie et au commerce ».
Il fait observer que, s'agissant du cas particulier des voies menant à l'Escwa, leur fermeture à la circulation entraîne des embouteillages monstres à partir du ring Fouad Chehab. « Sachant que le ring constitue une entrée essentielle du centre-ville, celui-ci n'est plus irrigué », constate-t-il, notant par ailleurs que l'interdiction de circuler dans une zone produit un effet repoussoir sur les consommateurs.
Et d'expliquer: « Même si un automobiliste a les moyens de contourner un périmètre interdit pour arriver à destination, il n'aura pas le courage, la patience ou le temps de le faire parce qu'il recherche la facilité et le confort dans ses déplacements. »
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