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À La Une - Syrie

À Genève, Damas veut parler terrorisme, pas transition politique

L'opposition appelle la délégation du régime à "dire clairement qu'elle est engagée à parler de transition pour trouver une solution en Syrie".

Salem al-Meslet, porte parole du Haut comité des négociations lors d'une conférence de presse à Genève. Pierre Albouy/Reuters

Le régime de Damas utilise le prétexte du terrorisme pour éviter de s'engager dans des discussions sur une transition politique en Syrie, a accusé dimanche le porte-parole de la délégation principale de l'opposition, alors que les pourparlers organisés par l'ONU à Genève peinent à démarrer.

"Depuis qu'ont commencé les négociations de Genève, le seul mot que le régime a à la bouche est le terrorisme. En fait, il bloque les choses en utilisant ce prétexte", a déclaré à l'AFP Salem al-Meslet, porte parole du Haut comité des négociations (HCN).

Le chef de la délégation du régime syrien à Genève, Bachar al-Jaafari, a déclaré samedi que la priorité des pourparlers était de discuter de la lutte contre le terrorisme, après un attentat sanglant contre les services de renseignement à Homs (centre), revendiqué par Fateh al-Cham, l'ex-branche syrienne d'el-Qaëda.
M. Jaafari a également sommé l'ONU et l'opposition de condamner clairement le terrorisme et l'attaque de Homs, qui a fait entre 30 et 42 morts samedi.

(Repère : Conflit syrien : qui sont les négociateurs aux pourparlers de Genève ?)

"Jaafari tergiverse, il ne veut pas démarrer la discussion sur la transition politique. Et de la même manière qu'il insiste sur notre condamnation de ce qui s'est passé à Homs, nous demandons à la délégation du régime de dire clairement qu'elle est engagée à parler de transition politique (...) pour trouver une solution en Syrie", a-t-il lancé.
"Genève est l'endroit où nous devons parler de la question politique", a-t-il insisté. "Les questions militaires doivent être discutées à Astana", a-t-il poursuivi, en référence au processus de négociations au Kazakhstan parrainé par les Russes et la Turquie, et centré sur l'application du cessez-le-feu.

Moscou, allié de Damas, et Ankara, soutien des rebelles, ont conclu fin décembre un accord de cessez-le-feu concernant le gouvernement et l'opposition armée. Mais les groupes jihadistes Etat islamique (EI) et Fateh Al-Cham en sont exclus.

(Lire aussi : Assad est-il réellement le moindre mal ?)

Plusieurs sessions de discussions pour tenter de trouver un règlement au conflit syrien se sont tenus à Genève depuis 2014. Elles ont toutes échoué en raison de la violence sur le terrain et du fossé séparant les belligérants.
Les nouveaux pourparlers dans la ville suisse, ouverts jeudi à l'ONU, se tiennent dans un contexte différent: le régime a renforcé ses positions grâce à ses alliés russe et iranien, notamment en reprenant Alep, l'ancien fief de l'insurrection dans le nord. La Turquie, alliée des rebelles, s'est rapprochée de Moscou. Et les Etats-Unis de Donald Trump n'ont pas encore donné de signaux sur leur implication dans la recherche d'une solution politique au conflit.

 

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commentaires (3)

On a bien vu le résultat 20 ans plus tard après la guerre civile libanaise , de qui fait la pluie et le beau temps au M.O .

FRIK-A-FRAK

13 h 00, le 27 février 2017

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Commentaires (3)

  • On a bien vu le résultat 20 ans plus tard après la guerre civile libanaise , de qui fait la pluie et le beau temps au M.O .

    FRIK-A-FRAK

    13 h 00, le 27 février 2017

  • Yâââï, comme ça rappelle Lausanne quand les Libanais tentaient soi-disant ; sans aucun résultat bien évideMent ; de mettre fin à la guerre "Civile!" au Grand-Liban, : Guerre attisée dès le début, et exprès, par ces mêmes "pompiers?"-Pyromanes bääSSyriens ! Khâââï ! C'est à leur tour maintenant.... Qu'âllâh y'ghâmîïïï !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    22 h 01, le 26 février 2017

  • CA VA BARDER DE NOUVEAU ET LE REGIME EN EST LA CAUSE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 51, le 26 février 2017

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