Des militants du mouvement Amal se sont réunis en nombre mardi soir devant les locaux de la chaîne libanaise al-Jadeed, dans le quartier de Tallet el-Khayat, à Beyrouth, pour protester contre la diffusion d'un programme qui a abordé la question de la disparition de l'imam Moussa Sadr.
L'imam Moussa Sadr, chef du Conseil supérieur chiite au Liban, et ses deux compagnons, le cheikh Mohammad Yaacoub et le journaliste Abbas Badreddine, ont disparu en 1978 en Libye.
La situation a vite dégénéré. Durant plus d'une heure, selon des informations rapportées par l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), les militants ont tenté d'entrer dans les bâtiments. Ils ont jeté des pierres ainsi que des pétards en direction du bâtiment de la chaîne de télévision. Les forces de sécurité et l'armée ont dû se déployer en force. Au moins un membre des FSI a été blessé par les jets de pierres, rapporte l'Ani. La caméra de la chaîne à partir de laquelle était retransmise en direct la protestation a également été visée.
Plusieurs responsables politiques ont réagi dans la soirée. Le Premier ministre, Saad Hariri, a contacté le président de la Chambre, également chef du mouvement Amal, pour lui demander "de traiter l'affaire", rapporte l'Ani. M. Hariri a aussi contacté le ministre de l'Intérieur, Nohad Machnouk, et plusieurs responsables sécuritaires pour s'informer de la situation. Selon un communiqué publié par son bureau, le ministre de la Défense, Yaacoub Sarraf, a "assuré le suivi de la situation et conformément à des directives du président de la République, Michel Aoun, il a effectué les contacts nécessaires avec l'armée et les personnes concernées" pour mettre fin à la protestation.
Le ministre de l'Information, Melhem Riachi, a affirmé de son côté que "la protestation est un droit mais l'agression contre une chaîne de télévision est illégale et interdite". "Nous devons mener une enquête pour savoir s'il y a vraiment eu une faute (de la part d'al-Jadeed) ou non", a ajouté M. Riachi affirmant attendre les conclusions de l'enquête. "Transformer une manifestation en acte de violence est toutefois rejeté", a martelé le ministre.
Le parti Kataëb a dénoncé l'attaque contre la chaîne. "Toute attaque contre une institution médiatique est une attaque contre la liberté d'expression garantie par la Constitution", peut-on lire dans un communiqué du parti. Selon les Kataëb, "il est du devoir des forces politiques et sécuritaires de protéger les médias".
L'imam Moussa Sadr, chef du Conseil supérieur chiite au Liban, et ses deux compagnons, le cheikh Mohammad...
Et qui, en sus, ne veulent même plus laisser poindre le jour ; eh ben oui ; sur ce LIBRE pays !
15 h 40, le 15 février 2017