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Liban - Saint-Maron

Vibrant hommage de Boulos Matar à Michel Aoun

Aux yeux de l'archevêque maronite de Beyrouth, l'ère ouverte avec l'élection du président de la République devra permettre la refondation de l'État libanais.

L’office de la Saint-Maron, en présence du président Aoun et de son épouse, du Premier ministre et d’un représentant du président de la Chambre. Photo ANI

L'archevêque maronite de Beyrouth, Mgr Boulos Matar, n'a pas été avare d'éloges jeudi, fête de saint Maron, en s'adressant au président Michel Aoun et à l'équipe dirigeante, dont le Premier ministre, Saad Hariri et le président de la Chambre, représenté par le député Michel Moussa.

Prenant la parole à l'occasion de la messe solennelle qui se célèbre ce jour-là en l'église Saint-Maron de Gemmayzé, l'archevêque n'a pas hésité à comparer l'étape de la vie politique ouverte avec l'élection de Michel Aoun (31 octobre 2016), aux deux grandes dates de l'histoire du Liban, celle de la proclamation du Grand Liban (1920) et celle de la proclamation de l'Indépendance (1943).

Aux yeux de l'archevêque de Beyrouth, la présidence de Michel Aoun doit permettre la refondation de « l'État libanais fort » que les vicissitudes de l'histoire, tout au long du siècle passé, ont empêché d'exister ; empêchement dû, entre 1920 et 1943, à une volonté nationale hypothéquée par le mandat français, et entre 1943 et 2016, à « des compréhensions conflictuelles de l'appartenance nationale et de l'identité », des tiraillements marquant l'aménagement d'un partenariat politique équitable, sans oublier les « pressions régionales » dont le Liban « s'est progressivement dégagé » et qui ont conduit à l'accord de Taëf.

Cette troisième étape, Mgr Matar n'a pas hésité à la qualifier « d'historique » et à la considérer comme encore plus importante que les précédentes, « parce que l'application des accords conclus sont désormais du seul ressort des Libanais », grâce aux « réconciliations » (interchrétiennes) qui se sont produites, ainsi qu'aux « dialogues pour la paix civile » (intercommunautaires) qui se poursuivent « avec sérieux et sincérité ».
Pour l'archevêque maronite de Beyrouth, « l'heure de vérité a sonné », après deux ans et demi de vacance présidentielle au cours desquelles la Saint-Maron avait été célébrée en l'absence d'un président.

 

(Diaporama : Une messe pour Saint Maron aux pieds des Cèdres)

 

État d'urgence législatif
Et le prélat d'appeler désormais à la proclamation d'un état d'urgence législatif dans le court intervalle de temps qui sépare le pays de la date légale de convocation du collège électoral (20 février), en vue des législatives de juin 2017. Mgr Matar a donc invité les députés à « siéger sans désemparer » pour produire une nouvelle loi électorale vainement recherchée depuis 2008, et ainsi faire advenir par la foi « un véritable miracle ».

La Saint-Maron a été célébrée à Beyrouth en grande pompe, devant le gratin de la société politique, en présence notamment du Premier ministre, d'un représentant du président de la Chambre, le député Michel Moussa, ainsi que des anciens Premiers ministres, anciens présidents (à l'exception du général Émile Lahoud), des anciens Premiers ministres, du corps diplomatique, des hauts fonctionnaires ainsi que du président du Conseil supérieur de la magistrature, Jean Fahd.
À l'issue de la cérémonie, le président Aoun, le Premier ministre et l'archevêque de Beyrouth ont reçu les félicitations d'usage dans le salon de l'église.

 

(Lire aussi : « L’année du martyre et des martyrs » dans l’Église maronite)

 

Dans les régions
La Saint-Maron a par ailleurs été marquée par des messes dans l'ensemble des évêchés maronites au Liban, de Tyr à Tripoli, en passant par Jbeil et Batroun, ainsi qu'à Deir el-Ahmar, Zahlé et Qleïa.
À Batroun, l'évêque du lieu, Mgr Mounir Khaïrallah, a puisé dans l'histoire de la petite communauté monastique regroupée autour de saint Maron et devenue au fil des siècle une communauté humaine patriarcale élargie puis projet de nation, l'inspiration nécessaire pour aller plus loin et devenir le levain d'un État où la diversité religieuse et communautaire est gérée démocratiquement, et où la liberté de croyance et de culte est érigée en absolu.

À Zahlé, l'évêque Joseph Mouawad a insisté dans son homélie sur deux aspects de la gouvernance politique qui revêtent à ses yeux une plus grande urgence : la lutte contre la dilapidation des biens publics et pour le développement équilibré des régions, et l'entrée en application d'un plan de sécurité susceptible de mettre un terme aux îlots d'insécurité instaurés par des groupes au sein desquels règne encore une mentalité tribale, sinon mafieuse.
Signalons enfin que la Saint-Maron a été célébrée à travers le monde, et notamment à Koweït, où l'évêque maronite de Baalbeck-Deir el-Ahmar, Hanna Rahmé, a célébré la messe en l'église de la Sainte-Famille.

 

Pour mémoire

Charbel Makhlouf : l’histoire extraordinaire du plus grand saint du Liban

L'archevêque maronite de Beyrouth, Mgr Boulos Matar, n'a pas été avare d'éloges jeudi, fête de saint Maron, en s'adressant au président Michel Aoun et à l'équipe dirigeante, dont le Premier ministre, Saad Hariri et le président de la Chambre, représenté par le député Michel Moussa.
Prenant la parole à l'occasion de la messe solennelle qui se célèbre ce jour-là en l'église...

commentaires (5)

"Signalons enfin que la Saint-Maron a été célébrée à travers le monde, et notamment à Koweït etc." ! Oui, mais pourquoi pas à Téhéran en Per(s)cée e.g., alors ?!

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

20 h 37, le 12 février 2017

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Commentaires (5)

  • "Signalons enfin que la Saint-Maron a été célébrée à travers le monde, et notamment à Koweït etc." ! Oui, mais pourquoi pas à Téhéran en Per(s)cée e.g., alors ?!

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    20 h 37, le 12 février 2017

  • "Boûloss, (pluie torrentielle), a donc invité les députés à siéger sans désemparer ; yîîîh ; pour produire une nouvelle loi électorale et ainsi faire advenir par.... la foi(!?) ; yâââï ; un véritaaable miraaacle." ! Ré-Uuuuuft !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    20 h 20, le 12 février 2017

  • Qu'il le "béatifie" une bonne fois pour toutes alors, et qu'on en finisse ! Uuuuuuuft !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    19 h 08, le 12 février 2017

  • Boûloss, (pluie torrentielle), n'a même pas daigné hésiter à comparer l'étape de la vie politique ouverte avec l'élection de ce Äâoûn, aux deux grandes dates de l'histoire du Liban : Celle de la proclamation du Grand-Liban en 20, et celle de la proclamation de l'Indépendance en 43." ! Rien moins que ça ! il ne va pas en faire de lui un deuxième "Bachîr" quand même ?! Uuuuuuft ! Pire que l'ëébééétéh Charbîl Äâssîss, cette "pluie torrentielle" !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    17 h 26, le 12 février 2017

  • "La Saint-Maron a par ailleurs été marquée par des messes dans l'ensemble des évêchés maronites au Liban, de Tyr à Tripoli, en passant par Jbeil et Batroun, ainsi qu'à Deir el-Ahmar, Zahlé et Qleïa.". Et, pourquoi pas alors ; bizarre, vraiment bizarre ; à Mârémkhéééïyîl sis Chîîîyéééhhh (fabuleux lieu de la signature du non moins fabuleux "hygiénique papier d'entente").... et surtout à Hârtéhhrééék ?! Léééh ?

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    11 h 24, le 12 février 2017

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