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Liban - Environnement

Trois tortues et des méduses mortes trouvées sur la côte à Tyr

La troisième tortue morte a été découverte près de la plage dite al-Jamal. Photos ANI

Au cours des dix derniers jours, les carcasses de trois tortues mortes que les vagues avaient rejetées sur la côte à Tyr ont été découvertes par des pêcheurs et des promeneurs. La dernière tortue, une Caretta caretta, une espèce en danger, a été trouvée samedi. Sa carapace était brisée et autour d'elle, des méduses blanches grandes et petites, également mortes, flottaient.

La première tortue a été découverte il y a une dizaine de jours, précise à L'Orient-Le Jour Fadia Jomaa, militante et journaliste écologiste auprès de Greenarea.me. Mme Jomaa qui, après la découverte de la deuxième tortue, jeudi, s'était rendue auprès du président du conseil municipal de Tyr, Hassan Dbouk, également président de la réserve maritime de la ville, a appris de ce dernier qu'une autopsie avait été pratiquée sur la première. Dans ses entrailles, aucune trace de sac en plastique ou d'hémorragie pouvant découler d'une pêche à la dynamite. La deuxième tortue n'a pas pu être autopsiée, dans la mesure où elle était dans un état avancé de décomposition, ce qui montre que la mort remonte à il y a quelques jours.
Le lendemain, une troisième tortue à la carapace brisée et également dans un état de décomposition a été retrouvée au niveau de la plage rocheuse, dite al-Jamal, flottant au milieu de méduses blanches, également mortes, dont la présence sur la côte en cette période de l'année a étonné les écologistes.

 

(Lire aussi : Un "monstre marin" repêché au large du Liban-Nord)

 

Aucune explication scientifique n'a pu encore être donnée à ce que les écologistes considèrent comme une hécatombe. « Trois tortues mortes en une dizaine de jours, c'est beaucoup trop », souligne Mme Jomaa qui rappelle que la mer était déchaînée il y a quelques jours et que les vagues ont pu projeter la Caretta caretta contre les rochers, ce qui explique la carapace brisée.

Mais le déchaînement des éléments ne peut pas expliquer la mort de ces animaux marins. Mme Jomaa précise que plusieurs facteurs peuvent en être la cause, dont la maladie, la pêche à la dynamite ou encore les sacs en plastique, du moment que deux des trois tortues n'ont pas pu être autopsiées. Elle écarte cependant la thèse du plastique, en mettant l'accent sur le fait que les plages de Tyr restent les plus propres du Liban étant donné l'effort fourni pour les nettoyer en permanence.

 

(Pour mémoire : Une tortue de mer secourue après avoir manqué de s'étrangler avec un bâton de sucette)

 

La pêche à la dynamite reste pointée du doigt à Tyr, mais seulement au large du camp palestinien de Rachidiyé, où l'on poursuit cette pratique pourtant interdite au Liban. « Ni l'armée ni les factions palestiniennes responsables du camp n'ont pu mettre fin à la pêche à la dynamite », déplore Mme Jomaa, qui précise, en citant le président Hassan Dbouk, que le conseil municipal est en contact avec un institut maritime d'Italie pour essayer de déterminer la cause de la mort des tortues et des méduses.
La municipalité de Tyr et l'institut en question sont liés par une sorte de partenariat qui prévoit un échange d'informations et d'expertise qui aide l'organisme italien à suivre l'évolution de la faune maritime et les dangers auxquels elle est exposée.

 

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