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Diaspora - Conférence

À Johannesburg, les Libanais d’Afrique sont des bâtisseurs

Pour la réunion de la LDE, les émigrés d'origine libanaise étaient venus de tout le continent noir, du Liban et d'ailleurs.

Les Libanais d’Afrique du Sud fiers de recevoir leurs compatriotes à l’Inanda Polo Club, le 2 février.

La spécificité des Libanais varie d'un continent à l'autre, et c'est en Afrique qu'ils se démarquent en tant que constructeurs et intermédiaires de premier niveau.

Les chiffres sont clairs : les premiers investisseurs dans ce grand continent sont les Américains, et les seconds les Africains eux-mêmes, ou plutôt les Libanais d'Afrique, comme l'a souligné le directeur du département des Émigrés au ministère libanais des Affaires étrangères, Haytham Jomaa, à l'ouverture du congrès de la Lebanese Diaspora Energy (LDE), qui vient de se tenir les 2 et 3 février, pour la première fois, à Johannesburg, en Afrique du Sud.

En Côte d'Ivoire, par exemple, trois mille sociétés libano-africaines emploient plus de fonctionnaires que tout le secteur public réuni. Ces constatations surprenantes sont une preuve irréfutable de l'esprit d'initiative et d'adaptation des Libanais, qui agissent à titre individuel. En comparaison, des pays comme ceux de l'Union européenne, ou encore le Canada, la Chine et bien d'autres, pénètrent le marché africain par le biais de leurs grandes entreprises.

C'est de cette énergie positive dégagée par les communautés libanaises d'Afrique qu'il a été notamment question, dans un important discours prononcé par la ministre sud-africaine des Affaires étrangères et de la Coopération, Maite Nkonna-Mashabane. Elle se tenait aux côtés de son homologue libanais Gebran Bassil, qui avait fait le voyage depuis Beyrouth. La participation de la ministre sud-africaine a été considérée en soi comme exceptionnelle. Mme Nkonna-Mashabane a appelé à encore plus d'investissements dans les secteurs minier, pétrolier, touristique, agro-alimentaire, des télécommunications, de l'énergie renouvelable et de l'éducation. Il faut noter que la rentabilité de telles entreprises en Afrique est de loin supérieure aux autres régions du monde.

 

(Lire aussi : Bassil, depuis Johannesburg : « Pardon » et coexistence, piliers du modèle libanais)

 

Revendications et mesures
L'objectif de cette conférence de la LDE a été une fois de plus brillamment atteint. L'initiative de la LDE a été lancée il y a quatre ans au Liban par le ministre Gebran Bassil, qui a été fortement ovationné en Afrique du Sud. Cette grande réunion à Johannesburg, qui rassemble des dizaines d'émigrés libanais des quatre coins du monde, est la troisième réunion continentale après New York et São Paulo. Plus de 400 personnes venues de toute l'Afrique, mais aussi du Liban, en particulier les sponsors représentant les banques, les entreprises de construction, d'assurance et autres, ont développé des thèmes nouveaux visant à mieux organiser et à faciliter le travail des descendants d'émigrés, ainsi que des Libanais récemment installés dans cette partie du globe. Une réunion prochaine aura lieu au Liban, en mai.

Les participants se répartissaient comme suit : 37 % d'Afrique du Sud, 27 % du Liban, 25 % d'Afrique de l'Ouest, 5 % d'Afrique centrale, 4 % d'Afrique du Nord et 2 % d'Afrique de l'Est. Pour répondre aux multiples revendications croissantes des membres de la diaspora, le ministre Bassil a annoncé une série de mesures à l'étude, notamment une formation plus adaptée des diplomates libanais, la création d'un nouveau fonds pour les émigrés et la représentation des Libanais de la diaspora par six députés parmi les 128 au Parlement (lire notre édition du vendredi 3 février).

 

Cette page est réalisée en collaboration avec l'Association RJLiban.
E-mail : monde@rjliban.com – www.rjliban.com

 

 

 

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