Abou Dhabi accuse l’Iran de livrer des drones aux rebelles yéménites

Le gouvernement des Émirats arabes unis a convoqué le chargé d'affaires iranien à Abou Dhabi, accusant Téhéran d'avoir livré des équipements militaires – dont des drones – aux rebelles du Yémen, a rapporté hier l'agence de presse WAM. Le diplomate iranien s'est vu remettre, au ministère des Affaires étrangères, une note de protestation contre « les livraisons illégales par l'Iran d'armes aux milices » rebelles chiites houthies, « en violation des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU », a précisé l'agence. Ces livraisons « constituent une agression contre la légalité internationale et la souveraineté du Yémen, et sont de nature à aggraver le conflit » yéménite, a encore indiqué l'agence. L'Iran est régulièrement accusé par des pays du Golfe d'armer les rebelles houthis, ce que Téhéran dément.
Par ailleurs, un garde-frontière a été tué dans le sud de l'Arabie saoudite par des tirs des rebelles houthis, a annoncé hier le ministère de l'Intérieur à Riyad. Le militaire saoudien a trouvé la mort mercredi dans la région de Jazane, frontalière du Yémen, bombardée par les houthis, a ajouté le ministère. Au sud du Yémen, six policiers ont été tués hier dans une embuscade imputée à el-Qaëda, selon les services de sécurité. Toujours dans le sud du pays, des sources tribales ont fait état de bombardements navals « probablement américains » contre un repaire d'el-Qaëda, dans la localité montagneuse de Khabar al-Maraqcha. Ces sources n'ont pas été en mesure de préciser s'il y a eu des victimes.