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Culture - Événement

Le Moussem récolte une vingtaine de productions beyrouthines

Depuis hier et jusqu'au 18 février, le festival bruxellois met à l'honneur la richesse culturelle
de Beyrouth.

Après Tunis en 2016, le festival Bruxellois Moussem met en valeur la culture beyrouthine. Depuis hier et jusqu'au 18 février, plus d'une vingtaine de productions investiront les lieux de la capitale belge comme Bozar, Kaaitheater, Botanique, ou encore Vaartkapoen. Au programme : des spectacles, des concerts, des expositions et des débats. Près de 25 artistes, penseurs et acteurs culturels sont invités à raconter à travers leurs œuvres l'histoire de leur ville. Une histoire de beauté et de dévastation...

Favoriser les artistes émergents
Depuis la guerre, Beyrouth est une ville à la diversité culturelle et artistique très riche : « Libanais, Palestiniens, Irakiens, Syriens... Il existe une pluralité de culture énorme, explique Mohammad Ikoubaân, le directeur du Moussem centre nomade des arts, certains n'auraient jamais eu le loisir de travailler ensemble ! » se félicite ce dernier. Réunis lors d'un seul et même évènement, les célébrités tout comme les amateurs sont placés sur un pied d'égalité. On notera ainsi la présence du jeune designer Hatem el-Imam, ou encore de la cinéaste Chaghig Arzoumanian.

Mettre à bas les clichés
Depuis plus de 15 ans, Moussem veut valoriser la culture arabe, souvent oubliée des scènes européennes : « Les gouvernements n'investissent pas dans la matière », explique le directeur du festival. Méconnue du grand public, cette culture s'expose également à divers stéréotypes : « La société actuelle associe la culture arabe à l'oppression des femmes ou encore au fondamentalisme » ajoute Mohammad Ikoubaân. En ouvrant les consciences, Moussem souhaite remédier à cette situation.

Des artistes engagés
Favoriser l'accès à la culture passe dans un premier temps par le lien qu'entretiennent les artistes avec leur public. Ces derniers prennent ainsi le parti de se produire dans des salles intimistes, comme la comédienne engagée Tania el-Khoury : « Son spectacle n'atteindra parfois pas plus de 10 personnes par session », explique Mohammad Ikoubaân. Ainsi, le message qu'elle tend à faire passer sur le sujet sensible des émeutes en Syrie est reçu avec plus de facilité. Par le biais de la danse, Nancy Naous explore quant à elle le lien entre l'art et la Charia, tandis que la chanteuse Rima Khcheich s'engage sur des sujets comme la guerre et l'immigration. Parmi les films projetés : Tramontane de Vatche Boulghourjian de même que Terra incognita et Beyrouth fantôme de Ghassan Sakhab.
Raafat Majzoub présente sous forme d'installation un prototype de chambre d'hôtel nomade; Hanane Hajj Ali interprétera son one-woman show décapant intitulé Jogging. À signaler également les performances de Dania Hammoud, Sirine Fattouh, Petra Serhal, Lucien Bourjeily et du Dictaphone Group.
Côté écrivains, Hoda Barakat, Imane Humaydane et Élias Khoury parleront de l'influence de la ville sur leurs écrits.

Après Tunis en 2016, le festival Bruxellois Moussem met en valeur la culture beyrouthine. Depuis hier et jusqu'au 18 février, plus d'une vingtaine de productions investiront les lieux de la capitale belge comme Bozar, Kaaitheater, Botanique, ou encore Vaartkapoen. Au programme : des spectacles, des concerts, des expositions et des débats. Près de 25 artistes, penseurs et acteurs culturels...

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