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Lifestyle - This is America

Le Smithsonian, runway des First Ladies

Les tenues arborées par la nouvelle First Lady, Melania Trump, vont prendre à leur tour le chemin d'un musée du Smithsonian et rejoindre les magnifiques tenues de celles qui l'ont précédée.

Mélania Trump en Reem Acra. (Photo AFP)

La robe bleue signée Ralph Lauren dans laquelle Melania Trump est apparue pour la prestation du serment de son époux, Donald Trump, 45e président américain, et celle, blanche, pour le bal traditionnel, une création d'Hervé Pierre, d'origine française, vont être pendues dans une garde-robe historique. Celle mise sur pied par le musée national de l'histoire américaine, relevant de la Smithsonian Institution, et regroupant les toilettes exhibées par les précédentes épouses des chefs d'État du pays lors des cérémonies d'investiture. C'est l'épouse du président William Howard Taft, Helen, qui, la première, a fait don de sa robe de bal au Smithsonian pour débuter la collection First Ladies, destinée à archiver et exposer ces spécimens faisant in fine partie de l'histoire des États-Unis.

Avec cette initiative de Helen Taft, par ailleurs pionnière de la cause féminine, le musée ouvrait pour la première fois ses portes aux faits et gestes du sexe dit faible, dévoilant par ce biais son entrée et son action dans la vie du pays. Ont donc été reçues au fur et à mesure ces tenues, toutes présidentielles, et représentant plus de deux siècle de mode, notamment celles de Frances Cleveland, Lou Hoover, Jacqueline Kennedy, Laura Bush et Michelle Obama. Une section intitulée «Changement de temps, changement de Première dame» met en relief la contribution de celles, à l'exemple de Dolley Madison, Mary Lincoln, Edith Roosevelt et Lady Bird Johnson, qui ont réussi à laisser leurs marques dans les administrations de leurs époux-présidents.

 

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Jaune vif et pourpre
Selon les archives du musée, les bals en grande tenue, marquant de nouveaux mandats, sont devenus une tradition depuis le premier président américain, George Washington, qui avait gouverné de 1789 à 1797. Cette activité mondaine et très attendue fut interrompue durant les deux guerres mondiales et durant la Grande dépression. Puis, la paix et l'économie revenues, reprise des valses, toasts et belles toilettes. À l'époque, le bal était le quart d'heure de gloire de la Première dame, une occasion de faire connaître son style et de donner le ton de son rôle à la Maison-Blanche. La robe portée au cours de ce grand soir, par sa couleur, sa coupe et son allure, pouvait aussi beaucoup dire sur son agenda et sur la politique de l'administration.
Ainsi, les Américains ont vu, dans le choix de la couleur jaune vif choisie en 1965 par Lady Bird Johnson, un symbole d'optimisme pour le mandat amorcé par son époux, le président Lyndon Johnson. Hillary Clinton, elle, en apparaissant en pourpre, visait la grandeur. Michelle Obama avait voulu braquer les feux sur les jeunes talents : elle était habillée par un designer de 26 ans, Jason Wu, diplômé de la célèbre Parsons School of Design.

 

(Lire aussi : Melania Trump en Reem Acra au Candlelight Dinner, Union Station)

 

À certains égards aussi, le coût d'une robe peut devenir matière à controverse. En pleine récession, en 1970, Rosalynn Carter n'avait pas hésité à puiser dans le dégriffé; Nancy Reagan s'était adressée, en 1981, à James Galanos, qui lui avait facturé 22500 dollars sa création. Il avait d'ailleurs, sans détour, déclaré un jour: «Je suis uniquement intéressé d'habiller un certain type de femmes, spécifiquement celles qui ont de l'argent.»

Malgré la très grande fortune du 45e président, son épouse Melania, qui avait le choix entre Karl Lagerfeld et Ralph Lauren, a opté pour ce dernier, voulant rester dans la ligne du slogan de Trump, America First . Et pour atténuer le côté xénophobe de son illustre moitié, elle avait ajouté une note de diversité en portant une robe de griffe libanaise, signée Reem Acra, exhibée la veille de l'investiture. Ou quand le design joue l'esthético-politique.

Néanmoins, la Première dame reste pointilleuse en ce qui concerne sa mise en beauté. Selon le US Weekly, qui cite sa maquilleuse depuis des décennies, Nicole Bry: «Melania voudrait pour cela une pièce très lumineuse à la Maison-Blanche, car la lumière peut faire et défaire un look.» Et d'ajouter «qu'il faut environ une heure et quinze minutes de travail pour réaliser le maquillage de son illustre cliente».

 

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