Astana, capitale du Kazakhstan. Avec son nom issu de l'anagramme de « satana » et ses symboles occultes saupoudrés un peu partout, la ville cadrait bien avec la mission des pieds nickelés venus débattre il y a quelques jours de la situation en Syrie. Que de cogitations, que de surchauffe neuronique pour que la montagne finisse par accoucher d'un souriceau à peine capable d'acter un cessez-le-feu ruminé depuis plusieurs semaines. Qu'importe, on remettra le couvert bientôt à Genève.
Trois parrains régionaux venus donner aux Syriens des leçons de dialogue à domicile alors que chez eux le dialogue se pratique à la pointe du missile. Ni Poutine ni Khamenei, et encore moins Erdogan, ne savent ce qu'est une opposition. Ce qui n'empêche pas les trois compères de vouloir apprendre au lanceur de barils d'explosifs, qui baigne dans la même ignorance, à faire la causette à ses opposants. Delirium très mince...
« C'est un salopard, mais c'est le nôtre. » Moscou et Téhéran ont repris à leur compte la fameuse phrase de Ronald Reagan quand il évoquait naguère les dictateurs anticommunistes soutenus par Washington. Au grand dam de l'Étrangleur ottoman, obligé aujourd'hui d'avaler son minaret et de parlementer avec les bouviers moustachus biberonnés au Baas.
Faut dire que les rebelles laïcs syriens en jeans, t-shirts et portables des premiers jours de l'insurrection se sont singulièrement dilués dans la masse des jihadistes en chemise de nuit et babouches. Munis du logiciel dernier cri de l'islamisme et de tous ses périphériques, ces derniers passent leur temps à changer de patronyme au gré des circonstances et des financements. Une belle alternative au régime calcifié de Damas !
Alors, quelle solution ? Les hurluberlus et leurs poignards ou le Tyranneau charognard ? Bon courage aux négociateurs !
Y a plus qu'à aller se coucher. Si quelqu'un peut éteindre la Syrie avant de partir, ce serait sympa.
Nuit couchée
OLJ / Par Gaby NASR, le 27 janvier 2017 à 00h00
commentaires (8)
Vous écrivez, je vous cite : "Alors, quelle solution ? Les hurluberlus et leurs poignards ou le Tyranneau charognard ? Bon courage aux négociateurs !" Sous le regard d’un tyranneau charognard Des hurluberlus munis de leurs poignards Egorgent, pillent, et d’hier soir au plus tard S’invite à Astana avec champagne et caviar La pression s’exerce à coups de roubles et dinars Je vous passe les menus détails et autres bobards Quand il faut faire la paix dans ce croissant fertile Il suffit de corser son narguilé ou plutôt son cigare…
L'ARCHIPEL LIBANAIS
16 h 38, le 27 janvier 2017