Hariri : report technique en cas de nouvelle loi

Le Premier ministre, Saad Hariri, a insisté hier sur la nécessité d'élaborer une nouvelle loi électorale et de redynamiser l'économie libanaise et l'accord commercial entre l'Union européenne et le Liban, lors d'une réunion au Grand Sérail avec les ambassadeurs de l'UE au Liban.
« Au cours des trois derniers mois, nous avons pu élire un président et former un gouvernement. Mon gouvernement a trois priorités : sécuriser et stabiliser le Liban, élaborer une loi électorale juste et équitable et stimuler notre économie », a dit M. Hariri lors de cette réunion. « Si nous arrivons à adopter une nouvelle loi électorale, il y aura un report technique des législatives, sinon les élections auront lieu comme prévu (en mai prochain) », a précisé le Premier ministre.
Sur le plan économique, M. Hariri a estimé que « le plus grand défi sera de rétablir la croissance, sachant que nous avons un grand nombre de réfugiés et que la seule voie commerciale disponible est la mer ». « Cette percée économique ne peut être obtenue que par le renouvellement de la confiance dans l'État et le gouvernement », a-t-il souligné.
Le Premier ministre a en outre évoqué le déficit commercial entre le Liban et les pays de l'UE qui s'élève à 7 milliards de dollars, 13 ans après la signature de l'accord commercial entre l'UE et le Liban en 2003. « Le pays a l'impression que cet accord n'a pas profité au Liban, si nous mesurons en termes d'augmentation des échanges avec l'Europe. Que pouvons-nous faire de plus pour montrer cet accord sous un jour meilleur ? Je reste convaincu de l'importance de l'accord commercial UE-Liban », a-t-il dit.
La chef de la Délégation de l'UE au Liban, Christina Lassen, a pour sa part espéré la tenue des élections législatives « transparentes et pacifiques » sans retard. « Nous avons discuté du renforcement des relations entre l'UE et le Liban jusqu'en 2016, le Liban étant le premier pays à signer les priorités de partenariat dans le cadre de la révision de la politique européenne de voisinage. Nous avons également exprimé notre soutien sans réserve au Liban dans la gestion de l'immense défi d'accueillir les nombreux réfugiés syriens depuis le début de la crise syrienne », a-t-elle souligné.