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La DGSE dément les accusations de racket portées par un homme d'affaires franco-suisse

Les services de renseignement français ont reconnu mardi que leurs agents se sont "entretenus brièvement", en mars 2016 avec un homme d'affaires franco-suisse qui accuse la DGSE de tentative de racket, tout en démentant "avoir exercé la moindre menace".

Alain Duménil a déposé plainte le 17 janvier à Bobigny pour "tentative d'extorsion", "détention et séquestration", s'affirmant victime d'une tentative de racket et de menaces de la part d'agents de la DGSE à l'aéroport Charles-de-Gaulle.

Dans un communiqué la DGSE, qui s'exprime rarement de façon officielle, assure que "monsieur Alain Duménil est un affairiste international et un délinquant qui a déjà été condamné en France et fait l'objet de lourdes poursuites fiscales à l'étranger avec mise sous séquestre de ses biens".
"L'intéressé a également été mis en examen au mois de novembre 2016, au sujet d'une manipulation frauduleuse ayant lésé l'État français. C'est dans ce contexte que la DGSE avait souhaité s'entretenir brièvement avec lui, le 12 mars 2016, à l'occasion d'un de ses passages en France, entretien au cours duquel la DGSE dément avoir exercé la moindre menace, séquestration ou tentative d'extorsion à son encontre", ajoute le texte.

"L'enquête diligentée à cet effet par le Procureur de Bobigny a d'ailleurs fait l'objet d'un classement sans suite", ajoute la DGSE.
Cette première plainte avait été classée sans suite, "la DGSE ayant opposé le secret-défense", seloin Alain Duménil.

Dans son édition datée du 23 janvier, le journal Le Monde indique que M. Duménil est en litige avec la DGSE, qui a effectué à perte au début des années 2000 des placements dans une société ensuite détenue par l'homme d'affaires franco-suisse, par ailleurs condamné pour complicité de banqueroute et sanctionné par l'AMF dans une affaire de délits d'initiés.
"Il convient de noter que la probité et la moralité d'Alain Duménil ont déjà été mises en cause par le passé, comme en atteste la décision, en 2014, de confirmer la suspension, durant dix ans, de ses droits de titulaire de l'Ordre de la Légion d'honneur", poursuit le communiqué de la centrale française de renseignement.

Les services de renseignement français ont reconnu mardi que leurs agents se sont "entretenus brièvement", en mars 2016 avec un homme d'affaires franco-suisse qui accuse la DGSE de tentative de racket, tout en démentant "avoir exercé la moindre menace".
Alain Duménil a déposé plainte le 17 janvier à Bobigny pour "tentative d'extorsion", "détention et séquestration", s'affirmant victime...