Loi électorale : le PSP chez Hariri pour obtenir des assurances

Une délégation du rassemblement démocratique, groupe parlementaire du chef du Parti socialiste progressiste Walid Joumblatt, s'est entretenue mardi au Grand sérail avec le Premier ministre Saad Hariri, afin d'obtenir des assurances au sujet de la nouvelle loi électorale prévue pour les législatives qui devraient avoir lieu en principe en mai.

La délégation, présidée par le ministre de l'Education, Marwan Hamadé, était composée du ministre d'État pour les Droits de l'homme, Ayman Choucair, et des députés Akram Chehayeb, Henri Hélou, Waël Bou Faour et Alaeddine Terro.

"Ceux qui pensent que nous n'avons pas d'alliés du côté du camp chrétien, notamment les grands partis et ceux de moindre taille, se trompent", a dit M. Hamadé, à l'issue de la réunion, sans préciser de quelles formations il s'agit.

Le PSP refuse le vote d'une nouvelle loi prévoyant un mode de scrutin proportionnel ou même mixte, alliant majoritaire et proportionnelle. La plupart des formations politiques s'accordent à critiquer la loi en vigueur, dite de 1960, et qui prévoit la majoritaire plurinominale. Elles appellent à adopter la proportionnelle ou le scrutin mixte.

"Notre position n'est pas basée sur des considérations liées aux régions. Il s'agit d'une position purement libanaise qui prône la juste représentativité", a déclaré Marwan Hamadé.

"Nous ne pouvons qu'être rassurés à l'issue de notre entretien avec M. Hariri (...)", a-t-il ajouté.

Plusieurs responsables et leaders politiques, tel le président de la Chambre, Nabih Berry, ou le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, ont assuré à Walid Joumblatt qu'ils ne voteraient pas pour une loi qui n'aurait pas obtenu le consentement du leader druze.

M. Hamadé a annoncé que le PSP rencontrera demain une délégation du Hezbollah au sujet de la loi électorale.

Pour sa part, le chef des Kataëb, Samy Gemayel, qui s'est entretenu avec le président Michel Aoun au palais de Baabda, a estimé qu'une nouvelle prorogation du mandat du Parlement était "inacceptable". Il a également  appelé les députés à voter une nouvelle loi électorale.

"Nous ne craignons pas la proportionnelle, qui est meilleure que la loi actuelle", a affirmé M. Gemayel.