L’Arabie saoudite ne taxera pas les remises des travailleurs expatriés

Le ministre des Finances saoudien, Mohammad al-Jadaan, a déclaré dimanche qu'il n'y aurait pas de taxe appliquée sur les remises en dehors du royaume. Cette annonce survient plusieurs jours après que le Conseil de la Choura eut déclaré qu'il travaillait sur un projet de loi, afin de mettre en place une taxe de 6 % sur les remises des expatriés. L'Arabie saoudite est « attachée au principe de libre circulation des capitaux, à l'intérieur et à l'extérieur du royaume, en accord avec les standards internationaux », a écrit sur Twitter le ministre des Finances saoudien.
Les étrangers représentent environ un tiers de la population saoudienne (30 millions d'habitants), mais le royaume est confronté à des difficultés budgétaires, à cause des prix bas du pétrole, et l'hypothèse d'une taxation des revenus des travailleurs étrangers avait déjà été évoquée l'an dernier par le Conseil de la Choura. Cependant, les propositions de cette instance ne sont pas systématiquement adoptées par le gouvernement saoudien et le gouverneur de la Banque centrale saoudienne avait déjà déclaré cet automne qu'il n'y avait pas de projet de taxe sur les remises ou les revenus des expatriés.
Dans le cadre de l'ambitieux plan Vision 2030, présenté en avril dernier par le vice-prince héritier Mohammad ben Salmane pour réformer et diversifier l'économie saoudienne, Riyad a adopté une série de nouvelles taxes afin de réduire son important déficit budgétaire créé par la chute des prix du pétrole.
Le gouvernement a par exemple relevé le prix des visas et mis en place une hausse progressive des frais mensuels des travailleurs expatriés. Depuis octobre 2016, le coût d'un visa d'affaires ou de travail d'une durée de six mois avec entrées multiples a ainsi doublé.
(Source : Reuters)

L’inflation saoudienne a atteint un plus bas de plus de dix ans en décembre 2016