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À La Une - Terrorisme

Affaibli en Irak, l'EI veut asseoir son emprise en Syrie

Les jihadistes de l'organisation terroriste cherchent en particulier à s'emparer de Deir ez-Zor.

Mis à mal en Irak, où ils viennent de céder la moitié orientale de Mossoul, les jihadistes du groupe État islamique (EI) s'efforcent de consolider leurs positions en Syrie. Photo d'archives/Reuters.

Mis à mal en Irak, où ils viennent de céder la moitié orientale de Mossoul, les jihadistes du groupe État islamique (EI) s'efforcent de consolider leurs positions en Syrie.

Ils cherchent en particulier à s'emparer de Deir ez-Zor, dans l'Est, sans négliger les trois autres fronts sur lesquels ils sont engagés. La ville, toujours à moitié aux mains des forces gouvernementales, est l'un des derniers secteurs à leur échapper dans la province à laquelle elle donne son nom.

"Ils veulent la prendre à tout prix et maintenant. La situation à Deir ez-Zor est très difficile", dit un cadre non syrien des troupes fidèles à Bachar el-Assad, évoquant le sort des dizaines de milliers de civils assiégés.

L'EI semble déterminé à conserver le triangle que Deir ez-Zor forme avec Raqqa, capitale de son califat, et la cité antique de Palmyre, que ses hommes ont reprise en décembre après en avoir été chassés en mars.

Le mouvement, que Donald Trump a promis d'éradiquer, offre en outre une farouche résistance aux miliciens kurdes des Unités de protection du peuple (YPG) soutenus par Washington et aux rebelles proturcs engagés dans l'opération "Bouclier de l'Euphrate", dans le Nord. Sur la défensive à Mossoul, ils restent toutefois maîtres de la rive ouest, quatre mois après le début de la reconquête.

"Ils sont encore capables de se battre sur quatre fronts, ce qui serait impossible s'ils étaient dans un état de grande faiblesse", note Rami Abdelrahman, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

 

(Lire aussi : L’État islamique gagne du terrain face au régime à Deir ez-Zor)

 

Une tumeur cancéreuse 
"La force de Daech (acronyme arabe de l'EI), c'est qu'il s'agit d'une tumeur cancéreuse. Quand on en vient à bout quelque part, on la retrouve ailleurs", renchérit un commandant des forces progouvernementales syriennes, aux seins desquelles le Hezbollah joue un rôle de premier ordre.

L'officier, qui n'est pas Syrien non plus, réclame l'engagement de tous les moyens aériens à Deir ez-Zor, laissant entendre que l'appui de l'aviation russe est insuffisant.

La coalition sous commandement américain a certes bombardé les positions de l'EI dans la province, mais la pression militaire y est moins intense qu'ailleurs dans son "califat" autoproclamé.

Deir ez-Zor n'est pas la priorité de l'armée syrienne et de ses alliés, qui s'inquiètent davantage des rebelles de l'ouest du pays, et les kurdes syriens se sont focalisés sur Raqqa.

L'investiture de Donald Trump pourrait toutefois changer la donne. Le nouveau président des États-Unis a laissé entendre qu'il pourrait coopérer avec la Russie pour venir à bout des jihadistes.

Dans ce cas, Deir ez-Zor deviendrait un objectif évident. Il s'agirait aussi d'un revirement de taille de la part de Washington, puisqu'une telle offensive ferait les affaires d'Assad, or Barack Obama refusait toute coopération avec le président syrien, y compris pour combattre l'EI.

Pour le moment, la coalition internationale ne fait rien pour empêcher les jihadistes de se rassembler en Syrie, déplore un membre du régime de Damas.

"Après la perte de Mossoul, Daech va chercher à renforcer ses capacités à Raqqa et à Deir ez-Zor parce qu'ils n'auront plus nulle part ailleurs où aller. La bataille finale aura certainement lieu là", ajoute-t-il.

 

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commentaires (3)

Deir ez-Zor a eu une période glorieuse durant le Mandat français. Elle est citée cinq fois dans les "Mémoires de Guerre" du général de Gaulle.

Un Libanais

12 h 52, le 22 janvier 2017

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Commentaires (3)

  • Deir ez-Zor a eu une période glorieuse durant le Mandat français. Elle est citée cinq fois dans les "Mémoires de Guerre" du général de Gaulle.

    Un Libanais

    12 h 52, le 22 janvier 2017

  • Les mouches wahabites changent d'âne sur ordre du cocher occidental . Deyr ezzor est bizarrement l'endroit où par (erreur???) les américains avaient bombardé les soldats syriens pour y mettre les bactéries wahabites qu'ils manipulent .

    FRIK-A-FRAK

    11 h 30, le 22 janvier 2017

  • JE L,AI PREVU IL Y A DES MOIS SUR CE FORUM AVEC L,ASSAUT DE MOUSSOL. L,EI SE VIDE DE L,IRAQ POUR S,INSTALLER EN SYRIE... AVEC LA BENEDICTION ET DES UNS ET DES AUTRES... CHACUN LE VOULANT POUR PION OU CARTE SUR L,ECHIQUIER MOYEN ORIENTAL... ET LE SHESH BESH NE TARDERA PAS A COMMENCER !

    LA LIBRE EXPRESSION

    07 h 47, le 22 janvier 2017

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