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Culture - Événement

Photomed 2017 : « L’Orient-Le Jour » y a été par cinq chemins

SERGIO STRIZZI
Sur les tournages d'Antonioni
Pendant toute la deuxième moitié du XXe siècle, Sergio Strizzi a hanté les tournages des iconiques registi italiani. Sur les tournages d'Antonioni est le fruit de sa rencontre avec le réalisateur mythique Michelangelo Antonioni sur les plateaux de trois perles : Le Désert rouge, L'Éclipse et La Notte. Le photographe a immortalisé la moue vide de Monica Vitti, l'élégance solitaire de Delon et celle, radieuse, de Jeanne Moreau. Chacun des clichés oscille entre composition maîtrisée et intimité déroutante et hautaine, et répond à une autre série-phare du festival, celle de la Suite méditerranéenne du maître des portraits Richard Dumas.

 

LARA TABET
Roseaux
Les corps dénudés et furtifs de Lara Tabet se font miroirs des sexualités marginales et poétiques qui se révèlent à Beyrouth sous la lumière crue des réverbères. Entre voyeurisme et exhibitionnisme, Roseaux conte les errements de couples qui ont décidé, ou été contraints, de faire de la ville le lieu de leurs ébats nocturnes. La photographe libanaise capture les rencontres charnelles et dissimulées qui ne se dévoilent qu'à qui sait les déshabiller.

 

(Lire aussi : Le cinéma, la poésie des ruines, Beyrouth et les 70’s...)

 

WASSIM GHOZLANI
Postcards from Tunisia
Wassim Ghozlani, référence de la photographie tunisienne de la nouvelle génération, immortalise avec une ironie mordante des vues d'une banalité désarmante. Ses clichés sont tout sauf des cartes postales : pas d'artificialité ou de spectaculaire, mais des chromatismes ternes et froids. Ghozlani subvertit ainsi les topoi associés à son pays, et offre en retour des anonymats absents. Ceux-ci révèlent dans leur délicatesse nue plus que les habituels monuments vedettes, qui sont aussi des coquilles vides.

 

NICK HANNES
Fausses sirènes et vrais naufrages
Le travail de Nick Hannes se détache de celui des autres photographes, car il est le seul à regarder la Méditerranée aux couleurs trop vives des paradis superficiels. Dans la frénésie de jouissance(s) qu'il a traquée de 2010 à 2014, les corps sont siliconés et les rêves plastifiés. L'héliotropisme pâteux est l'opium d'un peuple trop humain qui a fait des côtes méditerranéennes la scène d'une comédie désarticulée, de Saint-Tropez à Gizeh. En donnant à voir l'envers d'un décor outrageusement coloré, le photographe dépeint des décalages qui se retrouvent, désespérément identiques, d'une ville à l'autre.

 

DANIELLE ARBID
Exotic girls
La réalisatrice libanaise a, en marge de ses tournages, porté son objectif à focale serrée sur les femmes qu'elle a eu l'occasion de diriger. Sa série est une unité de sens : celle des vaporeuses Exotic girls qui se retrouvent dans toutes les rues de la terre une fois la nuit tombée. Les clichés sont anonymes car universels ; si sur l'un d'eux on croit deviner les lèvres rouges de Manal Issa, actrice principale de Peur de rien (2015), les néons chauds d'un autre peuvent faire penser autant à Paris qu'à Beyrouth. La Méditerranée de Danielle Arbid est celle de toutes les nuits du monde.

 

 

Pour mémoire
Toutes les lumières de la Méditerranée, dans un parcours en cinq étapes

Photomed, un concours et des expos

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