Rechercher
Rechercher

Cinema- - News

Kusturica en quête du « Dernier héros »

José Mujica dans un entretien avec Emir Kusturica. Photo AFP

Il lui porte la même admiration qu'à ses idoles de jeunesse. Le cinéaste serbe Emir Kusturica vient de terminer le tournage en Uruguay de son documentaire Le dernier héros, consacré à l'ancien dirigeant José Mujica, surnommé « président le plus pauvre du monde ».
« J'ai développé une vision particulière du monde, liée aux personnes que j'admirais depuis ma jeunesse, du (guérillero Ernesto) Che Guevara à (l'ex-président cubain Fidel) Castro », confie-t-il à l'AFP à l'occasion du tournage des dernières scènes à Montevideo. « Comme je n'ai rien pu faire avec eux deux (...), quand j'ai entendu parler d'un homme qui était président tout en continuant à conduire son tracteur et réparer sa maison, je me suis dit : c'est lui mon homme. Et je ne me suis pas trompé », assure le réalisateur de 62 ans, lauréat de deux Palmes d'or au Festival de Cannes (France), en 1985 et en 1995.
Cet homme, c'est José Mujica, 81 ans, dit « Pépé », qui s'est fait connaître dans le monde entier pour son style informel, son franc-parler et sa façon de gouverner l'Uruguay entre 2010 et 2015. Promoteur de mesures pionnières comme le mariage homosexuel et la légalisation du cannabis, ce chantre anticonsommation reversait la quasi-totalité de ses revenus à un programme de logement social, s'attirant le surnom de « président le plus pauvre du monde ». Même s'il a suscité des critiques dans son propre pays, pour Kusturica c'est Le dernier héros, titre du documentaire qu'il lui consacre, mêlant entretiens et images de ses nombreux voyages à l'étranger.
« Il y a des gens en Uruguay qui n'aiment pas ce qu'il fait, ce qui est naturel », observe-t-il, certains lui reprochant de ne pas avoir tenu ses promesses concernant la réforme de l'éducation ou de l'administration. Mais « même s'il est populaire autour du monde, il ne l'est pas autant que je le souhaiterais », dit Kusturica.
Le cinéaste serbe, réalisateur de Chat noir chat blanc ou Underground, voit dans l'expérience de vie de Mujica, ex-guérillero emprisonné 14 ans avant de se reconvertir dans la politique pour devenir député, sénateur, ministre et finalement président, une « synthèse de l'histoire compliquée » de nombreux pays.

Mauricio RABUFEFETTI/AFP

Il lui porte la même admiration qu'à ses idoles de jeunesse. Le cinéaste serbe Emir Kusturica vient de terminer le tournage en Uruguay de son documentaire Le dernier héros, consacré à l'ancien dirigeant José Mujica, surnommé « président le plus pauvre du monde ».« J'ai développé une vision particulière du monde, liée aux personnes que j'admirais depuis ma jeunesse,...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut