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À La Une - Etats-Unis

Ingérence russe: le renseignement américain maintient ses accusations

Trump ne prépare pas de refonte des services de renseignement, dit un porte-parole.

Le bras de fer se poursuit entre le renseignement américain et Donald Trump: les chefs espions ont répété jeudi que la Russie avait mené une campagne "aux multiples facettes" pour interférer dans l'élection américaine, en dépit du scepticisme affiché par le président élu. Photo d'archives AFP

Le bras de fer se poursuit entre le renseignement américain et Donald Trump: les chefs espions ont répété jeudi que la Russie avait mené une campagne "aux multiples facettes" pour interférer dans l'élection américaine, en dépit du scepticisme affiché par le président élu.

Dans une audition très attendue devant le Sénat américain jeudi matin, le chef du renseignement américain James Clapper et le chef de l'Agence de sécurité nationale (NSA), l'amiral Michael Rogers, ont maintenu les accusations d'ingérence électorale de Moscou dans l'élection présidentielle américaine.
Ces accusations ont mené la Maison Blanche à sanctionner la Russie la semaine dernière, notamment par l'expulsion de 35 diplomates.

Mais M. Clapper et M. Rogers n'ont pas fourni de nouveaux éléments susceptibles de prouver l'implication russe.
James Clapper a souligné qu'il ne pouvait pas révéler plus d'informations, dans l'attente du rapport détaillé qu'a demandé le président Obama. Ce rapport, qui doit être remis au Congrès dans les jours à venir, a été présenté au président américain jeudi après-midi.
Donald Trump, lui, doit être informé de son contenu vendredi lors d'un rendez-vous avec M. Clapper et les chefs de la CIA John Brennan et du FBI James Comey.

"Les Russes ont une longue expérience dans l'ingérence électorale, qu'il s'agisse des leurs ou de celles des autres", a expliqué jeudi James Clapper aux sénateurs. "Mais nous n'avions jamais vu une campagne aussi directe pour interférer dans le processus électoral". Et la Russie ne s'est pas contentée d'orchestrer le piratage du parti démocrate et la diffusion de ses emails, a ajouté M. Clapper. "Le piratage n'était qu'une part" de cette campagne, qui comprenait aussi "de la propagande classique, de la désinformation et des fausses nouvelles", a-t-il indiqué.

Le directeur du renseignement américain, qui s'apprête à prendre sa retraite et n'aura donc pas affaire au nouveau président, a critiqué en termes voilés les propos de Donald Trump mettant en doute le diagnostic de ses services sur l'implication de Moscou. "Il y a une différence entre sain scepticisme et médisance", a-t-il souligné, en réponse à une question d'un sénateur sur l'impact sur la communauté des espions américains des déclarations de Donald Trump.

 

(Lire aussi : Trump désavoue les services de renseignements américains)

 

Trump "fan" du renseignement
Jeudi matin, une heure avant le début de l'audition au Sénat, Donald Trump avait tenté d'arrondir un peu les angles avec les services de renseignement, accusant les médias de déformer ses déclarations: "Les médias mentent pour faire croire que je suis contre le renseignement, alors qu'en fait je suis un grand fan", avait-il tweeté.
En réponse, M. Clapper a noté qu'il était lui "un grand fan des sanctions contre les Russes".

Le scepticisme de Donald Trump sur les services de renseignement l'ont mis en porte-à-faux avec les élus républicains au Congrès. John McCain, qui avait qualifié les ingérences russe "d'actes de guerre", a rendu hommage à James Clapper jeudi. "Je n'ai aucun doute" que M. Clapper pilote l'examen de l'ingérence russe dans l'élection américaine "avec la même intégrité et le même professionnalisme" qu'il a montrés tout au long de sa longue carrière, a-t-il souligné.

Un porte-parole de Donald Trump a démenti jeudi que le président élu envisageait une refonte des services de renseignement, visant notamment à réduire les pouvoirs du directeur national du renseignement, le poste occupé aujourd'hui par James Clapper. "Ces informations sont fausses", a déclaré Sean Spicer, porte-parole de Donald Trump, lors d'une conférence de presse téléphonique.

Dans son audition, M. Clapper a par ailleurs indiqué que la Chine de son côté continuait "à mener avec succès" des activités d'espionnage informatique, même si les services de renseignement et les experts privés avaient "observé une certaine réduction de l'activité" chinoise.

Les Etats-Unis avaient tapé du poing sur la table contre les activités de piratage chinoises, engageant en particulier en 2014 des poursuites judiciaires pour piratage informatique et espionnage économique contre cinq responsables militaires chinois. Durant une visite d'Etat à Washington en septembre 2015, le président chinois Xi Jinping et Barack Obama avaient annoncé un accord de coopération entre Pékin et Washington pour lutter contre les cyber-attaques.

 

 

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commentaires (1)

Les lobiyistes qu'on connaît tous l'origine cherchent à coincer Trump pour préparer ce qui ressemblerait à un impeachment si ce clown venait à tisser des liens solides avec les russes , antibacteries wahabites que manipulent les usurpateurs. On aime que les présidents faibles en occidentalie sous la botte sio.

FRIK-A-FRAK

20 h 58, le 05 janvier 2017

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Commentaires (1)

  • Les lobiyistes qu'on connaît tous l'origine cherchent à coincer Trump pour préparer ce qui ressemblerait à un impeachment si ce clown venait à tisser des liens solides avec les russes , antibacteries wahabites que manipulent les usurpateurs. On aime que les présidents faibles en occidentalie sous la botte sio.

    FRIK-A-FRAK

    20 h 58, le 05 janvier 2017

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