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Moyen Orient et Monde - France

À quatre mois de la présidentielle, la gauche recherche encore son candidat

Le premier tour de la primaire du Parti socialiste aura lieu le 22 janvier, alors que ses adversaires accélèrent leur campagne sur tous les terrains.

Dans l’espoir de mobiliser les électeurs, l’ex-Premier ministre socialiste Manuel Valls a détaillé hier son programme. Il s’est posé en garant « d’une République forte et d’une France juste », au sein d’une Europe « refondée ». Alain Jocard/AFP

À quatre mois de la présidentielle en France, la gauche, dispersée, s'élance dans sa primaire alors que ses adversaires accélèrent leur campagne sur tous les terrains. Deux des sept candidats à la primaire du Parti socialiste (PS), dont l'ex-Premier ministre Manuel Valls, ont détaillé leur programme hier avec l'espoir de mobiliser les électeurs : distancée par la droite et l'extrême droite, la gauche dispose de trois petites semaines d'ici au premier tour du scrutin le 22 janvier.
« Pour moi, la question n'est pas de savoir si la gauche peut gagner. La gauche doit gagner » à la présidentielle, a déclaré Manuel Valls, qui affronte quatre anciens ministres du quinquennat de François Hollande – Vincent Peillon, Arnaud Montebourg, Benoît Hamon et Sylvia Pinel – ainsi qu'un écologiste, François de Rugy, et un ex-député européen de centre-gauche, Jean-Luc Bennahmias. Entré dans la course après le renoncement du très impopulaire président Hollande, Manuel Valls s'est posé en garant « d'une République forte et d'une France juste », au sein d'une Europe « refondée » avec des mesures sociales notamment. Même tonalité européenne chez l'ex-ministre de l'Éducation Vincent Peillon : il prône une « stratégie européenne offensive et affirmée » et « un New Deal » sous l'impulsion du « moteur franco-allemand ».
Dans un calendrier resserré, les prétendants devront s'affronter lors de trois débats télévisés en sept jours avant le premier tour. Et se livrer à un exercice d'équilibriste : se différencier, sans se déchirer, pour pouvoir se rassembler derrière le vainqueur de la primaire, le 29 janvier.

Question de survie
L'enjeu de la primaire est crucial pour le Parti socialiste. « Cette fois, le PS joue sa survie », titrait hier le journal Le Parisien. « Du succès de la primaire de la gauche dépend l'avenir du PS », qui, faute de mobiliser en ce mois, a peu de chances d'attirer les électeurs en avril, analyse le quotidien. Le PS table sur 1,5 à 2 millions de votants, soit moins que lors de sa primaire de 2011, la première en France, qui avait été un énorme succès avec 2,7 millions de votants au premier tour et 2,9 millions au second. Et surtout, beaucoup moins que les 4,4 millions d'électeurs qui se sont déplacés pour la primaire de la droite en novembre.
L'ancien Premier ministre François Fillon, vainqueur surprise de ce processus de sélection, s'était depuis montré quasi absent des médias. Lui aussi est parti à l'offensive hier, en visitant symboliquement un centre parisien de lutte contre l'exclusion, avant une intervention télévisée dans la soirée. Accusé par la gauche de « brutalité » dans le domaine social et en baisse dans les sondages, le conservateur a profité de sa visite sur le terrain pour assurer que « la lutte contre la grande pauvreté sera sa priorité ». Il doit enchaîner avec une série de déplacements en France et à l'étranger : Las Vegas les 5 et 6 janvier, pour un salon high tech, et le 23 janvier à Berlin, pour un déjeuner avec la chancelière Angela Merkel.
À l'extrême droite, Marine Le Pen attaque l'année avec énergie après plusieurs semaines de discrétion: « vœux de combat », forte activité sur les réseaux sociaux, vœux à la presse aujourd'hui, nombreuses interventions médiatiques, convention thématique et déplacement en région en fin de semaine. Dans les enquêtes d'intentions de vote, Mme Le Pen est constamment donnée qualifiée – et battue par François Fillon – au second tour de la présidentielle.
« Jamais la gauche n'a abordé un scrutin présidentiel en position aussi faible », commente le journal Le Monde daté de ce matin, soulignant ses divisions sous « trois bannières apparemment irréconciliables ». Malgré les appels au rassemblement, deux outsiders ont en effet décidé de faire cavalier seul : le candidat de l'extrême gauche Jean-Luc Mélenchon et, surtout, l'ancien ministre de l'Économie du gouvernement socialiste, Emmanuel Macron, qui, avec son positionnement « ni de droite ni de gauche », caracole en tête du classement des personnalités politiques auxquelles les Français font le plus confiance (41 %).
(Source : AFP)

À quatre mois de la présidentielle en France, la gauche, dispersée, s'élance dans sa primaire alors que ses adversaires accélèrent leur campagne sur tous les terrains. Deux des sept candidats à la primaire du Parti socialiste (PS), dont l'ex-Premier ministre Manuel Valls, ont détaillé leur programme hier avec l'espoir de mobiliser les électeurs : distancée par la droite et l'extrême...

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