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Campus - Rencontre

L’ALBA accueille le réseau international des chercheurs francophones en design

Portant sur le thème de l'interculturalité, la onzième édition des Ateliers de la recherche en design (ARD) s'est tenue à l'Académie libanaise des beaux-arts, accueillie par la section design.

Ezio Manzini, conférencier principal des ARD 11, est l’un des pionniers du design durable et le fondateur de DESIS – un réseau international dédié au design pour l’innovation sociale et la durabilité.

Pendant quatre jours, les étudiants ont profité d'une programmation répartie entre conférences et workshops, dans les locaux de l'ALBA, mais aussi d'une projection d'un film, en l'occurrence celui de Jocelyne Saab, Une vie suspendue, au musée Sursock. Ces activités ont eu lieu au mois de novembre dans le cadre de la onzième rencontre des Ateliers de la recherche en design (ARD), tenue pour la première fois au Liban.

Suite à un appel à contribution, lancé par la section design de l'ALBA, aux chercheurs et doctorants francophones, quatorze conférenciers ont été retenus. Par ailleurs, la présence de grands noms dans le domaine, notamment John Thackara, Ezio Manzini et Alain Findeli, a marqué le temps fort de cette rencontre dont l'AUF est partenaire.

« J'étais surtout intéressé par les conférenciers qui viennent de l'étranger, vu que nos références sont souvent anglophones. Donc c'était une ouverture assez large qui a permis d'enrichir nos recherches et de découvrir ces designers et chercheurs francophones », souligne José Labaki, étudiant en 2e année de master en design global.

Quant à sa camarade de classe Layal Chacar, elle affirme avoir compris, lors des conférences, les différents processus de travail des chercheurs et designers, ce qui l'aidera à former le sien. « C'était sortir un peu de soi et voir ce qu'il y a autour », avoue-t-elle. Par contre, lors des workshops, elle a appris « à collaborer avec des gens différents qui viennent d'un autre pays, pour une période très courte, et de réfléchir un projet qui tient. Le résultat des ateliers, c'était une réflexion, beaucoup plus qu'un projet abouti », affirme-t-elle.

Si les organisateurs de la rencontre ont choisi le thème de l'interculturalité, c'est pour bien de raisons. « C'était une réflexion autour de la pratique de l'expert à qui on fait souvent appel pour donner des solutions dans des contextes divers. Et l'idée est de voir si cette approche est efficace, si elle prend suffisamment compte des cultures spécifiques », explique Marc Baroud, directeur de la section design et président de cette onzième édition de la rencontre. Selon lui, il s'agit de questionner l'application systématique des démarches, des méthodes et des outils en design, indépendamment des contextes, alors qu'il faudrait plutôt les adapter aux différentes cultures.

 

(Pour mémoire : Azoulay à l'Alba)

 

Les débats au centre de la rencontre
En outre, la rencontre a constitué, pour les étudiants, une opportunité d'ouverture, au-delà des frontières libanaises, sur le monde du design global, du design social et du design de service. En effet, en marge de ces activités, ils ont pu établir des rencontres individuelles avec les participants, étudiants, chercheurs et professionnels de tout bord. Ce fut l'occasion d'écouter, de débattre, voire de mettre ses propres travaux en question. « On a eu l'occasion de discuter de nos projets avec les designers et les chercheurs qui nous ont donné un point de vue nécessaire et, dans certains cas, ça a été un tournant dans nos projets, ça nous a permis de voir les choses d'un angle différent », confie José Labaki.

En outre, à partir des différentes discussions qu'elle a eues avec les participants, Mayssa Maatouk, également en master 2 de design global, a déduit que « le challenge, c'est de comprendre le terrain, parallèlement aux apprentissages, de pouvoir expérimenter ceux-ci, les modifier, se questionner, être plus libre, plus habile et sortir de ce qu'on apprend normalement, aller vers d'autres chemins qui sont un peu moins formels ».

Quant à la section design de l'ALBA, elle a pu confirmer sa place sur le plan international du design francophone. « Ça met le département de l'ALBA sur la carte internationale des grandes écoles de design, confirme Marc Baroud, et ça nous permet de développer des collaborations universitaires et de faire partie de réseaux de design de service ou social internationaux, car nous avons un potentiel et plein de problématiques auxquelles nous devons répondre. » De même, selon le directeur de la section design, l'enjeu n'est plus de faire des petits projets à petites échelles. Aujourd'hui, le designer fait face à des enjeux sociaux majeurs, ou des enjeux de création de services. « Pour le faire, il faut être armé, intellectuellement mais aussi au niveau du savoir, de la méthode et de la technique. Donc ces ateliers permettent de rencontrer des designers qui sont, simultanément, dans la recherche et dans la pratique. »

Par ailleurs, accueillir les ARD à l'ALBA confirme l'importance du tournant qu'a pris le département de design, avec cette approche, en master, du design global, du design social et du design de service. « On a un réel besoin dans notre contexte. C'est aussi l'avenir, et il y a des débouchés et des potentialités énormes. Cela a été confirmé par l'intérêt qu'ont porté tous les participants, chercheurs, professeurs et étudiants, venant des diverses écoles », conclut Marc Baroud.

Pendant quatre jours, les étudiants ont profité d'une programmation répartie entre conférences et workshops, dans les locaux de l'ALBA, mais aussi d'une projection d'un film, en l'occurrence celui de Jocelyne Saab, Une vie suspendue, au musée Sursock. Ces activités ont eu lieu au mois de novembre dans le cadre de la onzième rencontre des Ateliers de la recherche en design (ARD), tenue pour...

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