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A Mossoul, les enfants "ont vu des choses que personne, peu importe son âge, ne devrait voir"

Les enfants souffrent de blessures "atroces" et sont témoins de scènes "traumatisantes", dénonce Amnesty dans un rapport. 

Les enfants pris dans la bataille que livre l'armée irakienne pour reprendre Mossoul aux jihadistes du groupe Etat islamique meurent, souffrent de blessures "atroces" et sont témoins de scènes "traumatisantes que personne ne devrait voir", a affirmé Amnesty International dans un rapport jeudi. SAFIN HAMED/AFP

Les enfants pris dans la bataille que livre l'armée irakienne pour reprendre Mossoul aux jihadistes du groupe Etat islamique meurent, souffrent de blessures "atroces" et sont témoins de scènes "traumatisantes que personne ne devrait voir", a affirmé Amnesty International dans un rapport jeudi.

Mossoul, deuxième ville d'Irak, est le théâtre d'intenses combats depuis le lancement il y a deux mois d'une offensive visant à en déloger les jihadistes. Les forces armées irakiennes soutenues par la coalition internationale antijihadistes ont réussi à prendre le contrôle de quartiers dans l'Est de la ville, mais l'EI continue de contrôler l'Ouest et les combats de rue sont féroces.

Dans son rapport, Amnesty International pointe combien les enfants "pris dans le feu de la brutale bataille de Mossoul ont vu des choses que personne, peu importe son âge, ne devrait voir", comme l'explique Donatella Rovera, conseillère de l'ONG pour les situations de crise.

"J'ai rencontré des enfants qui ont subi d'atroces blessures et ont vu leurs proches et leurs voisins décapités par des obus, déchiquetés par des voitures piégées ou des bombes, écrasés sous les décombres de leurs maisons", poursuit-elle.

Mouna, une femme dont Amnesty a recueilli le témoignage, raconte ainsi comment ses deux filles Teiba, 8 ans, et Taghreed, 14 mois, ont été tuées par des tirs d'obus en novembre.
"J'ai dit aux filles de rentrer. Les bombardements et les tirs duraient 24 heures sur 24 dans notre quartier. Puis un obus est tombé à côté de la maison", a-t-elle raconté à l'ONG. "Je me suis écroulée. En tombant, la tête de ma fille Teiba a heurté le portail et la plus petite a rampé jusqu'à moi puis s'est effondrée sur mes genoux".

Dans un autre rapport, publié mercredi, Human Rights Watch avait déjà mis en lumière, témoignages à l'appui, la façon dont les jihadistes de l'EI visent "délibérément" les civils qui refusent de leur servir de "boucliers humains" et les décès de civils causés par les frappes aériennes de la coalition internationale et de l'armée irakienne.

 

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