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Auto - Nostalgie

« Toto », ou l’obstination d’un Libanais à remettre le « va-va-voom » en circulation à Beyrouth

Combien d'amateurs faut-il pour restaurer une petite flotte d'anciennes voitures roulantes Volkswagen rouillées ? Demandez à Toufic Kabbouche, alias « Toto ».
Habitant en plein cœur du carré d'or à Tabaris, cet amoureux fou des Volkswagen classiques consacre une partie de son temps à la restauration de ces voitures emblématiques des « Swinging Sixties ». Pour les dénicher, Toto parcourt le Liban passant allègrement des villages lointains du sud au nord à la recherche de la perle rare. Après en avoir fait l'acquisition, Toufic leur offre de longues séances de restauration et de rafraîchissement.

« Elles ont plus de 50 ans, mais, une fois remises à neuf, on est reparti pour un bon demi-siècle au moins », confie avec enthousiasme Toufic. « Moyennant un bon entretien, ces bijoux de "vectura" sont pratiquement indestructibles », avance-t-il avec une joie non dissimulée. « Il faut réviser une bonne partie de la mécanique, tout en gardant les pièces d'origine », enchaîne Toto en montrant fièrement son Kombi vert et blanc qui semble sortir tout droit d'une chaîne d'assemblage, malgré son âge.

Toufic croit dur comme fer qu'il n'y a rien de mieux qu'un Camper classique VW. Il se vante que depuis plus de 4 ans, il remet inlassablement ces carcasses vouées à la casse en route.
« Le nombre de personnes qui commencent à partager ma passion augmente significativement. » Il raconte avec fierté comment il a pu organiser cet été le premier rassemblement de Volkswagen classiques à l'ATCL et qui a groupé plus de 100 véhicules de la marque. On a droit ensuite à une visite en règle de sa « flotte ». Il présente chacune de ses voitures, son Kombi vert et blanc, son double cabine blanc, son bus orange et blanc et sa coccinelle gris-panzer, des années soixante, tout en insistant sur leurs slogans estampillés, leurs emblèmes glint et distinctifs VW – capuchon qui a connu une période intense, jalonnée par les pendentifs des rappeurs grâce aux Beastie Boys.

Chez lui à la maison, on trouve des dizaines de modèles miniatures de VW en bois, métal et céramique du genre « Peace & Love » qu'il a cumulés au fil des années.
Sa passion a commencé à l'adolescence. À l'époque, lui et son ami d'enfance Farid avaient mis en commun leurs économies pour acquérir leur première Beetle. Dès lors, ils ont commencé à parcourir inlassablement les ruelles de Beyrouth-Est durant les années de guerre. À 18 ans, il a jeté son dévolu sur un Kombi, mais s'est heurté à l'intransigeance de son père qui refusait de financer cette fourgonnette « avide d'essence ». Plus tard, il a pu assouvir sa passion qu'il partage avec sa femme Susan-Lynn et ses deux filles Théa et Alexandra.
À noter que la restauration prend environ 6 mois et coûte entre 10 000 et 15 000 dollars, en grande partie parce que le ramassage des pièces qui sont hors production est loin d'être facile.

Fabriquées en Allemagne jusqu'en 1979 et puis au Brésil jusqu'en 2013, ces Volkswagen classiques continuent à fasciner le monde au-delà de la génération hippie « amour libre » - Woodstock et sont devenues un symbole de liberté.
« Vous n'avez qu'à tourner la clef et partir sans aucun souci les gars, avance Toufic avec un grand sourire. L'ouverture grinçante de la vitre dit tout : c'est comme monter à moto en toute liberté. » Chiche !

Combien d'amateurs faut-il pour restaurer une petite flotte d'anciennes voitures roulantes Volkswagen rouillées ? Demandez à Toufic Kabbouche, alias « Toto ».Habitant en plein cœur du carré d'or à Tabaris, cet amoureux fou des Volkswagen classiques consacre une partie de son temps à la restauration de ces voitures emblématiques des « Swinging Sixties ». Pour les dénicher, Toto...

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