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Économie - France

Affaire Tapie : Christine Lagarde se défend de toute « négligence »

La présidente du FMI, Christine Lagarde, est accusée de « négligence » dans sa gestion du règlement d’un conflit entre Bernard Tapie et l’ancienne banque publique Crédit Lyonnais. Martin Bureau/AFP

La patronne du FMI Christine Lagarde, accusée par la justice française d'avoir permis « par négligence » un détournement de fonds publics de 400 millions d'euros (422 millions de dollars) lorsqu'elle était ministre française de l'Économie, s'est défendue pied à pied hier. « Ai-je été abusée ? Avons-nous été plusieurs à être abusés ? Si oui, par qui ? Nous le saurons peut-être un jour, moi je souhaite le savoir. Ai-je été négligente ? Non. » Dès l'ouverture de son procès à Paris, Mme Lagarde, 60 ans, a donné le ton.
Cet arbitrage qui a permis à l'homme d'affaires Bernard Tapie de toucher plus de 400 millions d'euros en 2008 est l'un des grands scandales financiers qui ont eu lieu pendant la présidence de Nicolas Sarkozy (2007-2012). L'ex-ministre française de l'Économie et des Finances, de 2007 à 2011, encourt jusqu'à un an d'emprisonnement et 15 000 euros (15 850 dollars) d'amende.
La directrice générale du FMI a subi sans ciller les flashes des photographes au début de l'audience dans l'une des plus imposantes salles du Palais de justice de Paris.
La présidente a rappelé à l'accusée qu'il lui était reproché d'avoir mis en place un « processus décisionnel unilatéral et refermé sur lui-même » autour de l'arbitrage. Mme Lagarde est jugée devant la Cour de justice de la République (CJR), une juridiction mi-politique, mi-judiciaire, spécialement créée pour juger ministres et ex-ministres pour des faits commis dans l'exercice de leurs fonctions. Le procès doit se tenir jusqu'au 20 décembre.
L'ancienne ministre est accusée de « négligence » dans sa gestion du règlement d'un conflit entre Bernard Tapie et l'ancienne banque publique Crédit Lyonnais. L'homme d'affaires reprochait à la banque de l'avoir roulé en lui achetant l'équipementier sportif Adidas pour 315,5 millions d'euros (333 millions de dollars) en février 1993, pour le revendre plus de deux fois plus cher en 1994.

Arbitrage privé
Pour mettre fin à ce contentieux judiciaire tentaculaire, le ministère français de l'Économie avait choisi en 2007, contre l'avis d'un organe consultatif, de recourir à un arbitrage privé. Les trois juges arbitraux avaient accordé l'année suivante à Bernard Tapie plus de 404 millions d'euros (426,5 millions de dollars), pris sur les deniers publics. Mais cette sentence arbitrale a été annulée début 2015, la justice civile estimant qu'elle était entachée de fraude. Bernard Tapie a été condamné à rembourser les 404 millions d'euros.
La justice reproche par conséquent à Christine Lagarde d'avoir autorisé « avec légèreté » le recours à l'arbitrage privé – extrêmement favorable à Bernard Tapie – puis d'avoir renoncé en juillet 2008 à engager un recours. « J'ai agi en conscience et en confiance avec pour seul objectif l'intérêt général », s'est-elle défendue hier, se disant « profondément choquée » par la virulence des conclusions des magistrats instructeurs.
À sa décharge, il est relevé que le recours à l'arbitrage se préparait avant l'arrivée au gouvernement de celle qui était avocate au sein d'un prestigieux cabinet anglo-saxon, et qu'elle n'avait pas de « relations personnelles » avec les acteurs du dossier. Christine Lagarde n'est par ailleurs pas intervenue dans le choix des arbitres. L'arbitrage a été annulé en 2015 au civil, et, au pénal, les enquêteurs soupçonnent un « simulacre » d'arbitrage organisé au bénéfice de l'homme d'affaires.
En réponse aux questions de la présidente, Mme Lagarde s'est décrite en ministre préoccupée des grandes questions « macroéconomiques » et « internationales », confrontée aux débuts d'une crise financière majeure, à la tête d'un ministère « gigantesque ».
La dirigeante s'est mise « en congé » du FMI, où elle a été reconduite haut la main l'été dernier, le temps du procès, sans se prononcer sur les conséquences d'une éventuelle condamnation. « Elle sera relaxée, et donc cette question ne se pose pas », a balayé son avocat, Patrick Maisonneuve, hier. Bernard Tapie, qui n'a pas été appelé à témoigner pendant le procès de Mme Lagarde, s'est encore défendu dans une interview dimanche d'avoir « floué le contribuable ».
Depuis sa création en 1993, la CJR a condamné trois membres du gouvernement. Début décembre, dans un autre cadre judiciaire, la justice française a condamné à de la prison ferme l'ex-ministre du Budget du président socialiste François Hollande, Jérôme Cahuzac, pour fraude fiscale et blanchiment.
(Source : AFP)

La patronne du FMI Christine Lagarde, accusée par la justice française d'avoir permis « par négligence » un détournement de fonds publics de 400 millions d'euros (422 millions de dollars) lorsqu'elle était ministre française de l'Économie, s'est défendue pied à pied hier. « Ai-je été abusée ? Avons-nous été plusieurs à être abusés ? Si oui, par qui ? Nous le saurons...
commentaires (2)

Elle en a croqué comme tous les autres. Elle disait du roi des bensaouds mort , abdallah machin benabdel machin là qu'il était celui qui en avait fait le plus pour la femme bensaoud , et que par conséquent il était UN EXEMPLE POUR LE MONDE . QUAND ON ATTEINT CE DEGRÉ DE CORRUPTION ON EST CAPABLE DE TOUT.

FRIK-A-FRAK

11 h 49, le 13 décembre 2016

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Commentaires (2)

  • Elle en a croqué comme tous les autres. Elle disait du roi des bensaouds mort , abdallah machin benabdel machin là qu'il était celui qui en avait fait le plus pour la femme bensaoud , et que par conséquent il était UN EXEMPLE POUR LE MONDE . QUAND ON ATTEINT CE DEGRÉ DE CORRUPTION ON EST CAPABLE DE TOUT.

    FRIK-A-FRAK

    11 h 49, le 13 décembre 2016

  • Comme je n'aime pas cette femme...

    NAUFAL SORAYA

    10 h 30, le 13 décembre 2016

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