Rechercher
Rechercher

Campus - Œnologie

La première promotion d’œnologues de l’Usek prend son envol

La faculté des sciences agronomiques et alimentaires de l'Université Saint-Esprit de Kaslik (Usek) offre, depuis 2013, une formation unique en son genre au Liban : un master en œnologie. Un diplôme qui vient répondre à la demande grandissante du secteur vitivinicole libanais.

Photo souvenir aux termes d’une conférence sur la protection du vin et le changement climatique organisée l’année passée à l’Usek. De gauche à droite : le Dr Youssef el-Rayess (coordinateur du master), Nicole Kettaneh (diplômée), Paula el-Najjar (diplômée), le Dr Lara Hanna Wakim (doyenne de la faculté des sciences agronomiques et alimentaires (FSAA)), le père Georges Hobeika (recteur de l’Usek), le Dr Nabil Nemer (doyen associé de la FSAA), Myriam Rizk, Dany Romanos et Sleiman el-Khoury (diplômés).

« L'Usek est la seule université, au Liban et au Moyen-Orient, à offrir un master en œnologie, précise le docteur Youssef el-Rayess, coordinateur du master en œnologie. Et elle vient de remettre leurs diplômes aux cinq étudiants qui constituent la première promotion de ce programme de formation. » Et de souligner : « La plupart des œnologues recrutés au Liban viennent de l'extérieur. Ce secteur a donc besoin de spécialistes libanais qui connaissent le terroir, afin de développer la production du vin local et moderniser le secteur de la vitiviniculture au pays du Cèdre. »
Le master en œnologie est ouvert à tous les détenteurs d'une licence, quel que soit leur domaine d'études. « Car à la différence du diplôme national d'œnologue (DNO) offert en France, ce master forme des experts qui peuvent travailler dans les différents secteurs de cette filière et non pas uniquement dans les caves », explique le Dr el-Rayess. Pour être admis, « les candidats doivent avoir une moyenne supérieure à 75 sur 100 ». Une autre condition à l'admission : ceux qui proviennent d'un domaine non scientifique « devront suivre quelques cours supplémentaires de mise à niveau ».

Joindre la théorie à la pratique
Réparti sur deux ans, ce master, reconnu par l'Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV), comprend 37 crédits de base. Les cours, dispensés en langue française, sont offerts à raison de trois fois par semaine, et ce à partir de 17h. Cette formation repose, selon le Dr el-Rayess, sur une approche équilibrée entre enseignement théorique, apprentissage pratique et stage en entreprises vitivinicoles.
« Le cursus pluridisciplinaire mis en place couvre le processus de l'exploitation vitivinicole, depuis la viticulture jusqu'à la mise en bouteille et le marketing du vin, en passant par la cave », explique le coordinateur du master. Et de souligner : « Dès leur inscription, les étudiants sont appelés à effectuer un préstage de sensibilisation d'une durée d'un mois dans un établissement vinicole afin de se familiariser avec les termes de la cave à vin. » Un stage qui a été vraiment utile pour Nicole Kettaneh, l'une des cinq diplômées de la première promotion d'œnologues de l'Usek. « Cette immersion pratique m'a aidée à découvrir le monde des caves avant de me lancer dans les cours théoriques », indique-t-elle.
« Afin d'élargir leurs visions sur la production vinicole, outre les enseignements théorique et pratique, les étudiants sont invités à assister d'une manière régulière à des séminaires organisés en collaboration avec l'OIV », poursuit le Dr el-Rayess. « Cette ouverture est également assurée à travers des partenariats signés par l'Usek avec plusieurs institutions internationales telles nos collaborations avec le centre de viticulture et d'œnologie de Midi-Pyrénées à Toulouse pour l'échange d'intervenants et de stagiaires, et avec l'Institut de sciences de vigne et de vin à l'Université de Bordeaux pour des possibilités de stages dans les caves à vin bordelaises. » Une reconnaissance internationale qui, ajoutée à la richesse des connaissances pratiques qu'il assure ont poussé Paula Najjar à intégrer ce master, « afin d'assouvir (sa) curiosité ». La jeune diplômée en œnologie souligne : « Cette reconnaissance à l'international ouvre aux diplômés de nombreuses opportunités à l'étranger. »

Débouchés multiples
« Les personnes qui désirent travailler dans le secteur vitivinicole, et qui n'ont pas suivi cette formation, auront besoin de plusieurs années pour acquérir les compétences inculquées à nos étudiants. Nos diplômés, eux, sont prêts à intégrer directement le marché de travail après l'obtention de leurs diplômes », assure le coordinateur du master en œnologie à l'Usek.
Selon le Dr el-Rayess, les détenteurs de ce master peuvent occuper différents postes tels que : entrepreneur dans des entreprises vitivinicoles ; directeur de production vinicole ; gestionnaire de cave ; spécialiste en assurance qualité du vin ; expert en œnologie et en dégustation du vin, responsable de distribution, de marketing et de communication sur le vin ; chercheur en laboratoire d'œnologie. « La pluridisciplinarité des débouchés est l'un des atouts de ce master », ajoute-il. Et de lancer aux jeunes : « Si vous êtes passionnés par le vin, n'hésitez pas à intégrer son univers mystérieux. Que votre curiosité envers cette filière vous incite à relever le défi pour acquérir de nouvelles connaissances et découvrir de nouvelles facettes, encore cachées, du vin. »
L'inscription au master en œnologie débute au mois de janvier. Pour en savoir plus, visitez le site de l'Usek : http://usek.edu.lb/ ou appelez le 09/600892.

« L'Usek est la seule université, au Liban et au Moyen-Orient, à offrir un master en œnologie, précise le docteur Youssef el-Rayess, coordinateur du master en œnologie. Et elle vient de remettre leurs diplômes aux cinq étudiants qui constituent la première promotion de ce programme de formation. » Et de souligner : « La plupart des œnologues recrutés au Liban viennent de...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut