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Liban - Sécurité

Les familles des militaires détenus par l’EI sans nouvelles des leurs depuis 23 mois

Les milieux politiques saluent le courage de l'armée libanaise suite à l'opération entreprise contre un chef local du groupe État islamique.

Les parents des militaires libanais détenus par le groupe État islamique ont célébré le week-end dernier l'indépendance à leur manière. C'est à Abdé, dans le Akkar, que ces familles qui campent depuis plus de deux ans au centre-ville de Beyrouth se sont retrouvées, à l'invitation de l'ONG Akkar Madinati, qui vise à mettre l'accent sur la pauvreté dans cette région du Liban-Nord.
Les parents des soldats détenus ont appelé les responsables libanais, notamment le chef de l'État, Michel Aoun, à œuvrer pour la libération de leurs enfants, otages de l'EI depuis août 2014, suite aux combats de Ersal, ayant opposé les membres de la troupe et les FSI aux jihadistes.
Joint au téléphone par L'Orient-Le Jour, Hussein Youssef, le père de Mohammad Youssef, un militaire toujours détenu par l'EI, a souligné que « depuis 23 mois exactement nous n'avons plus aucune nouvelle de nos enfants. Au début, certaines familles avaient réussi à leur rendre visite. Le directeur général de la Sûreté générale, le général Abbas Ibrahim, est chargé des négociations », a-t-il rappelé, notant qu'il « reste neuf militaires libanais détenus par l'État islamique. Cela fait deux ans et demi que nous attendons leur libération ».
Le président de l'association Akkar Madinati, Ziad Bitar, a rendu hommage à l'armée libanaise qui a « réussi à arrêter, suite à une opération musclée, la semaine dernière l'émir de l'EI à Ersal Ahmad Youssef Ammoun et d'un important nombre de ses collaborateurs », souhaitant que « l'État libanais puisse mener à terme le dossier des militaires détenus par ce groupe jihadiste ». La troupe avait attaqué une position de l'EI se trouvant à Wadi al-Araneb, dans le jurd de Ersal. Des combats, au cours desquels différents types d'armes ont été utilisés, avaient eu lieu la semaine dernière.

Les réactions
En week-end, plusieurs responsables avaient rendu hommage à cette opération militaire.
Dans un tweet, le chef du PSP, Walid Joumblatt, a souligné : « Nous ne pouvons qu'applaudir cette action hors du commun entreprise par la troupe mais nous ne pouvons que dénoncer la construction du mur de séparation entamé par l'armée entre Aïn el-Héloué et Saïda. » Le député Hezbollah, Kassem Hachem, a salué « la nouvelle victoire de l'armée contre les jihadistes », mettant l'accent sur « les sacrifices de la troupe pour préserver le calme et la stabilité au Liban et à la frontière ». Le député du Futur, Nidal Tohmé, a rendu hommage à l'armée libanaise qui « a entrepris une action hors normes dans le jurd de Ersal ». Le président du Conseil général maronite, Wadih el-Khazen, a souligné « le rôle héroïque de l'armée à Ersal » appelant toutes les parties à « soutenir la troupe ». Pour sa part, le secrétaire général du courant Assadi, Maan el-Assad, a mis l'accent sur « le rôle de l'armée qui fait échec aux jihadistes ».
Par ailleurs, le député de la Jamaa islamiya, Imad el-Hout, s'est entretenu samedi avec le commandant en chef de l'armée, le général Jean Kahwagi, dans le bureau de ce dernier à Yarzé. Dans un communiqué, M. Hout a souligné que « cet entretien a constitué une occasion pour discuter de la crise des réfugiés syriens, de la situation des camps et des efforts déployés par l'armée pour préserver la stabilité du Liban ».

Les parents des militaires libanais détenus par le groupe État islamique ont célébré le week-end dernier l'indépendance à leur manière. C'est à Abdé, dans le Akkar, que ces familles qui campent depuis plus de deux ans au centre-ville de Beyrouth se sont retrouvées, à l'invitation de l'ONG Akkar Madinati, qui vise à mettre l'accent sur la pauvreté dans cette région du...

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