Aoun entrevoit des « signes d’amélioration » au Liban

Le président de la République, Michel Aoun, a assuré hier que le Liban « renaîtra de nouveau », affirmant qu'il y a « des signes d'amélioration » et que l'État « redeviendra fort et reprendra sa place comme centre économique, financier et moral en Orient ». Le président a certifié, rapporte le bureau de la présidence, qu'il « veillera à la protection des intérêts de l'État et ceux des citoyens, à Beyrouth et dans toutes les autres villes et villages du Liban ».
Le président de la République a reçu hier une délégation du Conseil supérieur des grecs-catholiques présidée par le ministre Michel Pharaon, en l'absence du patriarche Gregoire III Laham qui devait présider une réunion urgente pour le synode de la communauté. M. Pharaon a précisé, à l'issue de l'entretien, que la visite avait pour objectif de féliciter le président pour son élection à la tête de l'État, estimant qu'il était « le garant de l'application de l'accord de Taëf ». Il a déclaré aussi avoir discuté avec le président Aoun de « certaines revendications qui seront transmises au prochain cabinet », notamment concernant les villages frontaliers du Sud. En réponse, M. Aoun a réaffirmé « l'importance qu'il accorde aux villages frontaliers », comme il l'a dit dans son message de l'indépendance.
Le ministre a également évoqué la nécessité d'adopter une nouvelle loi électorale « qui respecte la représentativité ». Il a dit avoir abordé le sujet « des ministères régaliens » estimant que la communauté grecque-catholique ne devrait pas en être privée. M. Pharaon a cependant refusé de commenter les efforts de formation du gouvernement, assurant « n'avoir pas abordé ce sujet avec le président ». Il a estimé que « ce n'est pas un problème si la formation du gouvernement prend une semaine de plus », se disant convaincu que « la naissance du nouveau cabinet est pour bientôt ».
Le président de la République a par ailleurs reçu hier une délégation du Parti socialiste progressiste (PSP), une délégation du Rassemblement orthodoxe, présidée par son secrétaire général Marwan Abou Fadel, ancien député, ainsi qu'une délégation des partis dits « nationaux » (prosyriens). Ont également visité le palais de Baabda une délégation des Églises évangéliques du Moyen-Orient, qui a surtout parlé des droits des chrétiens d'Orient, ainsi que le député Amine Wehbé, les anciens ministres Abdel Rahim Mrad et Ziyad Baroud, et l'homme d'affaires Fouad Makhzoumi.
M. Aoun a enfin reçu la visite d'une délégation du conseil municipal de Beyrouth, présidée par Jamal Itani, qui lui a exposé les projets en cours pour la capitale.