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Campus - Langue

L’apprentissage de l’arabe, une aventure unique au CREA de l’USJ

Rattaché à la faculté des langues de l'USJ, le Centre de recherches et d'études arabes (CREA), consacré à l'enseignement de l'arabe comme langue étrangère, attire un nombre important d'étudiants plus que jamais motivés pour apprendre.

Samia Khalifé Bou Akl, directrice du Centre de recherches et d’études arabes (CREA) de l’USJ.

Dirigé par Samia Khalifé Bou Akl, le CREA, qui a fêté ses 70 ans, se consacre exclusivement à l'enseignement de l'arabe aux non-arabophones, qu'ils soient étudiants en mobilité à l'USJ ou appartenant au grand public. « Bien que le monde arabe soit rongé par les conflits, les non-arabophones témoignent actuellement d'un intérêt grandissant pour l'arabe qui est une langue parlée par des centaines de millions de personnes à travers le monde. Nombreux sont ceux qui n'hésitent pas à se déplacer pour venir apprendre cette langue étrangère au Liban, notamment grâce aux sessions intensives que propose le CREA », explique Mme Bou Akl. Ouverts aux débutants, les cours du Centre de recherches et d'études arabes sont répartis en six niveaux conformes au Cadre européen commun de référence pour les langues (CECRL) : A1, A2, B1, B2, C1, C2. « Pour ceux qui souhaitent apprendre l'arabe classique ou l'arabe dialectal, le CREA propose deux options : des cours étendus de huit semaines ou des cours intensifs de trois semaines. Les cours, qui sont conformes au CECRL, sont validés en crédits et ouverts au grand public », précise la directrice du centre.

Une méthode interactive centrée sur l'apprenant
Les cours se déclinent donc en deux options, l'arabe littéral et le dialecte libanais. « Les étudiants en mobilité choisissent souvent d'apprendre l'arabe littéral. Ils font généralement des études d'histoire, de droit, de sciences politiques et de relations internationales, et projettent de travailler dans un pays arabe. Ceux qui s'orientent vers le dialecte libanais font partie du grand public. Ils sont installés au Liban ou sont mariés à des Libanais. Ils ont besoin d'apprendre le dialecte pour pouvoir se débrouiller au quotidien », poursuit Mme Bou Akl. Quels que soient le choix et le niveau de l'étudiant, les cours sont conçus pour lui permettre d'apprendre l'arabe dès la première heure de cours. « Au CREA, la démarche d'apprentissage est centrée sur l'apprenant qui dispose d'une variété de supports (audio, vidéo, audiovisuel, informatique) qui l'accompagnent tout au long des cours. Les enseignants travaillent avec leurs groupes sur la compréhension de l'oral et de l'écrit, et sur la production orale et écrite », ajoute la directrice du centre. Les groupes sont restreints, quinze personnes en règle générale, permettant ainsi aux enseignants de pouvoir bien accompagner chaque étudiant dans son processus d'apprentissage.

Un public divers et motivé
Marie Linieres, étudiante en droit, est arrivée de France l'année dernière dans le cadre d'un échange entre son université et l'USJ. « Apprendre l'arabe, explique-t-elle, est un projet que j'envisageais depuis un moment. Je projette de travailler dans un pays arabophone et je suis certaine que j'aurai besoin, en plus de parler, de pouvoir lire et écrire l'arabe. » Après avoir commencé ses cours au CREA l'an dernier, Marie décide de s'installer une année de plus au pays du Cèdre pour pouvoir se consacrer exclusivement à l'apprentissage de la langue arabe. « L'immersion totale dans un contexte culturel et linguistique accélère sans doute le processus d'apprentissage d'une langue étrangère, et je vois que je fais des progrès. Aujourd'hui, j'arrive à comprendre des mots en arabe dans une conversation, les termes basiques, même lorsqu'il s'agit du dialecte libanais », raconte-t-elle avec passion. La jeune femme apprécie la place de choix consacrée à l'oral au CREA : « Nous travaillons beaucoup sur l'écoute et la prononciation, et je trouve que c'est très important. Les enseignants nous laissent progresser à notre rythme, sans nous mettre la pression. » Si l'écriture et la lecture sont assez complexes, Marie n'est pas découragée pour autant, parce que « la méthode est assez progressive, nous progressons pas à pas du général au particulier ». Pour ceux qui ont envie d'apprendre comme elle l'arabe afin de pouvoir travailler dans la région, la jeune femme insiste sur le fait qu'il y a beaucoup de travail à faire chez soi également, il faut y consacrer des heures, et que l'idéal serait de le faire dans un pays arabophone afin de pouvoir y pratiquer cette langue tous les jours.
Sophie Soula fait, quant à elle, partie du grand public qui suit des cours au centre. Pour pouvoir apprendre le libanais et gérer son quotidien, elle a choisi de s'inscrire uniquement dans un cours de dialecte libanais pour débutants. « J'ai déjà habité à l'étranger sans avoir eu l'occasion d'apprendre une langue étrangère. En suivant mon mari au Liban, j'ai décidé de prendre le temps d'apprendre la langue du pays dans lequel je vais vivre pour quelques années, et cela me fait très plaisir », confie cette mère de famille. Pour pouvoir pratiquer son métier, infirmière puéricultrice dans un dispensaire, elle sait qu'elle aura besoin de parler et comprendre le dialecte libanais. Sophie apprécie la structure des cours, qu'elle suit depuis le mois de septembre, ainsi que le travail remarquable de l'équipe éducative. Elle ajoute enfin : « Notre enseignante, Nour, nous fait beaucoup parler, répéter les sons, et elle nous demande de recommencer avec beaucoup de patience, de bienveillance et d'encouragements. Au début de chaque séance, elle nous fait réviser ce qu'on avait vu précédemment. »
Jeux de rôles, exercices ludiques et écoute de chansons font également partie du programme pour motiver le public. « Beaucoup d'apprenants désirent poursuivre leur apprentissage et progresser, ce qui nous fait très plaisir », conclut Samia Bou Akl. Pour ceux qui ne peuvent pas s'installer pendant plusieurs mois au Liban, le CREA propose, au cours des mois de juin, juillet et août, des sessions intensives de trois semaines chacune.

Dirigé par Samia Khalifé Bou Akl, le CREA, qui a fêté ses 70 ans, se consacre exclusivement à l'enseignement de l'arabe aux non-arabophones, qu'ils soient étudiants en mobilité à l'USJ ou appartenant au grand public. « Bien que le monde arabe soit rongé par les conflits, les non-arabophones témoignent actuellement d'un intérêt grandissant pour l'arabe qui est une langue parlée par...

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