Rechercher
Rechercher

Culture - Salon du livre

Cette année on lit ensemble !

La 23e édition du Salon du livre francophone de Beyrouth a été inaugurée, hier soir, par le ministre sortant de la Culture, Rony Arayji, et son homologue, la ministre française de la Culture et de la Communication, Audrey Azoulay, qui ont tous deux mis l'accent sur l'importance d'une francophonie moderne et ouverte.

Photos Michel Sayegh

L'amphithéâtre Gibran du Biel, où avait lieu la cérémonie d'ouverture de la 23e édition du Salon du livre francophone de Beyrouth, grouillait de monde. Entourant les deux ministres français et libanais de la Culture, Audrey Azoulay et Rony Arayji, l'ambassadeur de France Emmanuel Bonne et le président du syndicat des importateurs de livres, Maroun Nehmé, une foule d'officiels, de personnalités politiques, diplomatiques, culturelles et sociales était venue participer au lancement de cette grande fête annuelle du livre et de la francophonie. Une inauguration qui semblait avoir, cette année, une envergure renforcée. Peut-être parce qu'elle coïncidait avec la fin d'une longue période de vide constitutionnel. Peut-être aussi à cause de la présence, pour la première fois, d'un invité d'honneur. En l'occurrence le grand écrivain Salah Stétié, « tout à la fois pleinement français et pleinement arabe et libanais », comme l'a signalé Audrey Azoulay. Ou encore, à cause des adieux et des annonces que véhiculaient les discours prononcés par les ministres libanais et français de la Culture. Ainsi, dans son allocution de circonstance, Rony Arayji a rendu hommage et remercié, quasi nommément, l'ensemble des partenaires de cet événement qui, « pour la première fois, accueille un stand du livre arabe dans une belle démarche d'ouverture et de partage », a-t-il dit.
Et d'ajouter : (...) « Je me réjouis de constater que le Salon du livre francophone de Beyrouth, qui est l'un des plus importants de l'espace francophone, prend chaque année de l'ampleur. Sa fréquentation croissante confirme la volonté du Liban d'aller à la rencontre de la différence dans ce même élan qui fonde la coexistence de ses communautés. » Le ministre sortant, qui quitte ses fonctions « l'esprit serein, fort du sentiment du devoir accompli », a insisté sur la préservation de la langue française, qui « incarne la spécificité du Liban dans son environnement », a-t-il affirmé.

 

Des mesures de soutien à la traduction et aux libraires
Mme Azoulay a, pour sa part, été très applaudie lorsqu'au nom du président et du gouvernement français, elle a rappelé « la solidarité de la France avec le Liban ; l'extrême attention qu'elle porte à la défense de sa souveraineté ainsi qu'à son modèle très particulier de liberté, pluralité et convivialité ».

Se réjouissant du thème de ce Salon, placé cette année sous le signe du « Lire ensemble », en référence au fait qu'il accueille aussi des éditeurs arabophones, la ministre française a assuré que « la francophonie n'est jamais aussi forte que lorsqu'elle est ouverte aux autres et aux autres langues. Cette francophonie plurielle, curieuse, moderne, il nous appartient de la construire ensemble. (...) Si ce Salon se tient au Liban, ce n'est pas un hasard. Le Liban est un pont indispensable pour le livre francophone tourné vers le monde arabe. Pour autant nous n'ignorons pas les difficultés qui touchent les éditeurs et libraires. Pour cette édition 2016 du Salon, j'ai donc souhaité qu'une aide supplémentaire soit accordée pour accompagner les libraires présents aujourd'hui », a-t-elle déclaré.

Elle a également annoncé « de nouvelles mesures concrètes en faveur du renforcement du soutien de la France aux libraires francophones partout dans le monde, et des aides renforcées à la traduction dans l'espace du bassin méditerranéen, entre sa rive nord et sa rive sud (...), soit du français vers l'arabe soit vice versa. (...) Parce que la traduction est un maillon indispensable pour la circulation des mots et des idées. Et qu'elle est la condition nécessaire du dialogue entre les peuples, de la lutte contre l'obscurantisme, le déni de l'histoire et les clichés meurtriers. Parce que les mots que nous lisons forment l'imaginaire collectif, il nous faut plus que jamais soutenir les auteurs et la diversité de leurs points de vue. Et je sais qu'au Liban, ce message de la diversité est compris, revendiqué, vécu et partagé », a-t-elle conclu.
« Un soutien d'autant plus précieux dans un Liban en pleine mutation où les métiers du livre sont sérieusement menacés », a estimé Maroun Nehmé. « Une francophonie ouverte n'est pas une francophonie identitaire. Ensemble, si vous le voulez bien, nous la ferons évoluer », a-t-il lancé aux présents. Comme une promesse...

Organisé par l'Institut français du Liban en collaboration avec le syndicat des importateurs de livres, ce 23e Salon du livre francophone de Beyrouth se tient au Biel jusqu'au dimanche 13 novembre. Consultez le programme sur le site : www.sdlivrebeyrouth.com

 

Lire aussi

L'Orient-Le Jour Junior lance son premier manga

L'Orient-Le Jour au Salon du livre francophone : découvrez le programme

L'amphithéâtre Gibran du Biel, où avait lieu la cérémonie d'ouverture de la 23e édition du Salon du livre francophone de Beyrouth, grouillait de monde. Entourant les deux ministres français et libanais de la Culture, Audrey Azoulay et Rony Arayji, l'ambassadeur de France Emmanuel Bonne et le président du syndicat des importateurs de livres, Maroun Nehmé, une foule d'officiels, de...

commentaires (1)

Pourquoi cette assemblée phallocrate autour d'Audrey Azoulay? L'exclusion médiatique des femmes n'est-elle pas insupportable à l'esprit d'ouverture par ailleurs affirmé?

Beauchard Jacques

10 h 23, le 05 novembre 2016

Tous les commentaires

Commentaires (1)

  • Pourquoi cette assemblée phallocrate autour d'Audrey Azoulay? L'exclusion médiatique des femmes n'est-elle pas insupportable à l'esprit d'ouverture par ailleurs affirmé?

    Beauchard Jacques

    10 h 23, le 05 novembre 2016

Retour en haut