En combattant l'EI à Mossoul, l'Irak défend la démocratie, affirme le ministre des AE

En s'attaquant à l'organisation Etat islamique, l'Irak se défend lui-même, mais aussi tout le reste du monde et "la démocratie", a affirmé mardi le ministre irakien des Affaires étrangères, Ibrahim Al-Jaafari, commentant l'offensive lancée sur Mossoul tenue par l'EI.

"Nous ne nous faisons pas seulement cela pour nous défendre nous, nous faisons cela pour tous les pays du monde", a plaidé M. Al-Jaafari lors d'une conférence de presse à Bruxelles au côté de Federica Mogherini, chef de la diplomatie de l'Union européenne.
"Très humblement, nous disons que nous nous défendons nous-mêmes et tous les pays du monde, et nous défendons la démocratie", a-t-il ajouté, à propos de l'offensive lancée lundi pour reprendre Mossoul, tombée aux mains de l'EI en juin 2014.

Les dizaines de milliers de combattants irakiens mobilisés pour reconquérir cette grande ville du nord de l'Irak gagnaient du terrain mardi, au deuxième jour de cette offensive d'une ampleur sans précédent, qui fait craindre un exode de civils.

Les forces irakiennes, appuyées par des bombardements aériens de la coalition internationale antijihadistes, doivent traverser des territoires contrôlés par l'EI autour de la cité avant d'atteindre ses abords directs.
Le président américain Barack Obama a averti mardi que la reconquête de Mossoul serait "une bataille difficile".

Ibrahim al-Jaafari s'est aussi dit conscient qu'assiégés, les combattants de l'EI risquaient d'utiliser des civils comme "boucliers humains", afin de "freiner la progression" de l'armée. "Il faudra veiller à ce que les populations civiles ne paient pas le prix fort, il faudra que nous fassions tout pour minimiser les effets négatifs", a-t-il souligné.

Le ministre irakien s'exprimait à l'issue d'une réunion avec Mme Mogherini consacrée à l'aide apportée par l'UE à l'Irak pour soutenir ses efforts de réformes.