L'ancien président de la République Amine Gemayel a dénoncé hier l'existence de séries de package-deals qui se concoctent entre divers hommes politiques en vue de l'échéance présidentielle, en parallèle au package deal proposé par le chef du législatif, Nabih Berry.
Du Canada où il est en tournée, M. Gemayel a déclaré que « le panier du président de la Chambre n'est pas le seul proposé », assurant qu'« il en existe des séries, dans lesquels se partagent intérêts et parts du gâteau et se dessinent les contours du prochain chef de l'État avant même sa nomination ». L'ancien président de la République a plus particulièrement évoqué dans ce cadre « le panier d'entente entre le Hezbollah et le chef du bloc du Changement et de la Réforme, Michel Aoun, le panier entre celui-ci et le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, ainsi que le panier entre le chef du courant du Futur, Saad Hariri, et le chef des Marada, Sleiman Frangié, et le supposé panier entre celui-ci et le général Michel Aoun ».
« Il est regrettable que la politique libanaise s'articule, notamment dans ce contexte de crise présidentielle, autour d'une série d'ententes qui se trament au détriment de la Constitution et du partenariat », a en outre déploré M. Gemayel, estimant que « ce sont les conflits autour des ententes proposées, ainsi que les intérêts divergents, qui entravent depuis deux ans et demi l'élection d'un chef de l'État ».
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