Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

Colombie: la renégociation de l'accord de paix dépend des Farc

La décision de renégocier l'accord de paix avec les Farc, rejeté dimanche par référendum, dépend de cette guérilla, a déclaré mardi la ministre des Affaires étrangères, Maria Angela Holguin.

"La décision de réviser ou non les accords relève d'une décision des Farc", a déclaré lors d'une conférence Mme Holguin, membre de la délégation qui a négocié pendant près de quatre ans avec les Forces armées révolutionnaire de Colombie (Farc), la plus ancienne et principale guérilla du pays.

Revenant sur le résultat de dimanche, elle a admis que le gouvernement pouvait "difficilement" imaginer que la Colombie, en tant que "pays normal", puisse dire "non" à l'accord de paix. "Il n'y avait pas de plan B. Nous pensions que le pays voulait la paix".

Mme Holguin a ajouté qu'Humberto de la Calle, chef négociateur du gouvernement, et le Haut commissaire de paix, Sergio Jaramillo, étaient actuellement réunis à La Havane avec les délégués des Farc, afin d'évaluer leur disposition à revoir l'accord final, conclu le 24 août et signé le 26 septembre, à l'issue des pourparlers délocalisés à Cuba.

Mme Holguin, désignée lundi par le président Juan Manuel Santos afin de dialoguer avec les opposants à cet accord, a ajouté qu'"il ne devrait pas s'écouler beaucoup de temps" avant que ceux qui ont fait campagne pour le "Non", emmenés par l'ex-président Alvaro Uribe, "transmettent la liste de ce qu'ils veulent faire réviser".
"C'est la paix qui est en jeu, la fin d'un conflit de 52 ans", a-t-elle souligné, en espérant que la réunion avec les représentants du Centre démocratique, le parti de M. Uribe, se tienne rapidement.

Interrogée sur la façon dont la communauté internationale avait reçu le rejet de l'accord, la ministre a simplement répondu : "plutôt atterrée". "Tous les appels que j'ai reçu expriment la déception et ils ne comprennent pas comment un pays peut choisir l'option de ne pas faire la paix", a-t-elle déclaré en précisant que les dirigeants étrangers avaient aussi montrer "beaucoup de soutien". Quant aux aides promises par de nombreux pays pour financer le processus de paix, elle a précisé que "tout (était) gelé" en attendant de "voir ce qui va se passer".

Elle a ajouté qu'en dépit du maintien du cessez-le-feu, instauré le 29 août sous supervision d'une mission des Nations unies, l'Onu "va devoir étudier combien de temps" elle reste en Colombie car le mandat de cette mission dépend "d'un accord de paix et nous n'avons pas d'accord de paix (...) il n'a pas été ratifié".

La décision de renégocier l'accord de paix avec les Farc, rejeté dimanche par référendum, dépend de cette guérilla, a déclaré mardi la ministre des Affaires étrangères, Maria Angela Holguin.
"La décision de réviser ou non les accords relève d'une décision des Farc", a déclaré lors d'une conférence Mme Holguin, membre de la délégation qui a négocié pendant près de quatre...