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Moyen Orient et Monde - Témoignages

« J’en veux à tous ceux qui laissent les Alépins face à une mort certaine »

Les quartiers rebelles d'Alep en proie à une intensifications des frappes du régime et de l'aviation russe.

Un Alépin des quartiers rebelles, hier, devant un bébé enseveli sous les gravats, après des bombardements du régime syrien. Ameer Alhalbi/AFP

« Bonjour, oui je suis en vie. » D'autres n'ont pas eu cette chance. Dans les quartiers rebelles d'Alep, hier, les bombardements ne se sont pas tus. Une offensive du régime syrien et de son allié russe, d'une violence sans précédent, a fait plus de 91 morts parmi les civils, selon le Dr Hamza al-Khatib, directeur d'un hôpital, contacté par L'Orient-Le Jour.

Deux centres des Casques blancs (la Défense civile) ont été touchés par les bombardements, réduisant au minimum les services de secours, déjà durement éprouvés depuis la reprise du siège des quartiers rebelles par l'armée du régime, le 4 septembre . « La situation est tragique comme jamais. Aucun d'entre nous n'a pu fermer l'œil de la nuit. Il n'y a pas une chose qui ne nous soit pas tombé sur la tête », confie Rami, un infirmier. « Alep, la nuit dernière (de jeudi à hier), a brûlé tout entière dans le phosphore », poursuit-il. Le régime syrien et son allié russe ont fait usage à de multiples reprises de ce type d'armes non conventionnelles.

Hier, des barils de phosphore blanc et des bombes à sous-munitions ont été lâchés par l'aviation russe et syrienne, provoquant des dégâts considérables. « Alep, notre ville, l'une des plus anciennes du monde, est aujourd'hui devenue le laboratoire expérimental de missiles russes », enrage Rami. Dans la matinée, l'infirmier se trouvait dans l'un des derniers hôpitaux de campagne, lorsqu'une bombe a explosé à deux pas de son immeuble. « J'ai tout lâché pour aller voir si mon père allait bien. Heureusement, c'était le cas, mais j'ai assisté avant-hier et hier à des scènes déchirantes », poursuit-il.

La virulence inouïe de l'arsenal déployé contre les quartiers rebelles a permis au régime de réduire la ville en gravats, mais également de détruire toutes les positions fortifiées souterraines. « Nous ne pouvons même pas nous cacher dans des abris souterrains, car les déflagrations des bombes provoquent des trous de plus de 3 mètres dans le sol », confie de son côté Yasser, qui officie à l'ACMC (Aleppo City Medical Council ). Lui aussi a échappé de peu à la mort, après qu'un immeuble se fut effondré, hier, à quelques mètres du sien. « Les bombardements sont intenses. Beaucoup de gens aimeraient s'enfuir pour rejoindre la province occidentale d'Alep, sous contrôle de l'Armée syrienne libre, mais c'est impossible, car nous sommes totalement pris au piège », poursuit Yasser.

Après une trêve fragile qui aura duré moins d'une semaine, la reprise totale d'Alep, divisée en deux depuis 2012, est la priorité du régime syrien, dans sa volonté de reconquérir la « Syrie utile ». Les 250 000 habitants, 326 000 selon le Comité civil de la ville d'Alep-Est, font plus que jamais les frais de la furie du régime. Après le hashtag #saveAleppo, c'est désormais #HolocaustAleppo qui accompagnait hier les photos d'hommes, de femmes et d'enfants morts sous les décombres. « Face à notre souffrance, le monde entier est sourd et aveugle. Où est la conscience des gens pendant qu'on tue nos enfants ? » s'époumone Rami. Yasser, lui, en veut aux Américains et à « tous ceux qui laissent les Alépins face à une mort certaine ». « Nous ne voulions que notre liberté, mais la communauté internationale nous a mis entre deux faucheuses: l'État islamique et Assad », déplore-t-il.

 

 

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« Bonjour, oui je suis en vie. » D'autres n'ont pas eu cette chance. Dans les quartiers rebelles d'Alep, hier, les bombardements ne se sont pas tus. Une offensive du régime syrien et de son allié russe, d'une violence sans précédent, a fait plus de 91 morts parmi les civils, selon le Dr Hamza al-Khatib, directeur d'un hôpital, contacté par L'Orient-Le Jour.
Deux centres des Casques...
commentaires (5)

MA GHAYAR ABOU AYOUB... LA ENNOU LEBESS TYEBOU BIL MA2LOUB !!!

LA LIBRE EXPRESSION SE DECONNECTE

19 h 35, le 24 septembre 2016

Tous les commentaires

Commentaires (5)

  • MA GHAYAR ABOU AYOUB... LA ENNOU LEBESS TYEBOU BIL MA2LOUB !!!

    LA LIBRE EXPRESSION SE DECONNECTE

    19 h 35, le 24 septembre 2016

  • LE NOM DE L,URSS A CHANGE... LES PRATIQUES SONT LES MEMES...

    LA LIBRE EXPRESSION SE DECONNECTE

    19 h 32, le 24 septembre 2016

  • Poutine, à quoi ça sert de tuer tant de civils ? Soutenir la famille Assad ? et pendant ce temps faire semblant de négociation de paix..;!!! Staline rigole dans sa tombe

    FAKHOURI

    11 h 26, le 24 septembre 2016

  • BEN TU VOIS , NOUS AUSSI .....

    FRIK-A-FRAK

    10 h 56, le 24 septembre 2016

  • Oui le "monde" souffre le martyr et chacun mesure son impuissance tout en recherchant quelques gestes utiles mais la mise en accusation ne sert qu'à blanchir leur auteur....

    Beauchard Jacques

    08 h 45, le 24 septembre 2016

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