Un Samy Gemayel amoureux devant la caméra...

C'est pour le grand plaisir des téléspectateurs que Samy Gemayel est apparu en homme épanoui et visiblement amoureux devant la caméra, mercredi soir, durant le talk-show Bi Mawdouhiyeh avec Walid Abboud sur la MTV. Le jeune politicien, grand passionné et très touchant, pèse ses mots, qui restent cependant simples et vont droit au cœur. Surprenant agréablement ses partisans et ses sympathisants qui ne font qu'augmenter à mesure qu'il apparaît devant la caméra (qui l'adore), il répond gracieusement à des questions personnelles après une introduction gratifiante de son hôte qui finit par souhaiter la bienvenue au futur jeune époux, le aariss, sur son plateau. C'est un Walid Abboud gêné et à la limite maladroit, dans son rôle improvisé pour l'occasion de journaliste people, qui pose à son invité, très à l'aise de son côté, des questions relevant de sa vie intime, justifiant tant bien que mal son intrusion dans la sphère privée.

C'est donc avec un sourire confiant que le jeune député et chef des Kataëb, cible d'une campagne de diffamation depuis quelques semaines à travers les réseaux sociaux, où sont diffusées des photos de son couple en vacances, répond à ses détracteurs qui tentent de remettre en question son implication dans le dossier des déchets. « Je ne vois pas en quoi ma vie privée pourrait être utile à certains journaleux, qui vraisemblablement se sentent incapables de me confronter politiquement », ironise-t-il, plein d'assurance. « Ces photos sont anciennes et je tiens à rappeler aux personnes qui veulent faire effraction dans ma vie privée que durant toute la crise j'étais avec mes camarades sur le site de Bourj Hammoud et que nous avons dû transporter sept d'entre eux à l'hôpital », explique-t-il.

Le jeune politicien annonce ensuite en direct son désir de fonder une famille avec une jeune dentiste libano-française, Carine Tadmouri, avec laquelle il convolera en justes noces, samedi prochain en l'église Mar Mikhaël, dans sa paroisse. « Nous nous contenterons d'une cérémonie simple et familiale, et Carine devra quitter la France pour s'installer avec moi au Liban », ajoute-t-il. Le chef des Kataëb avoue avoir essayé de décourager sa promise en lui expliquant la complexité des relations entre sa famille et la vie politique, et son dévouement pour le Liban, mais cela n'a pas découragé, semble-t-il, la jeune femme, qui est issue de la communauté sunnite, une remarque que M. Abboud aurait dû cependant ne pas mentionner, car sans aucun intérêt pour la nouvelle génération, fort heureusement.

On saura juste que cette dentiste, née et vivant en France, qu'il a pris pour une Française au début, n'a jamais entendu, selon lui, de « Samy Gemayel ».

Les corrompus
La jeune coqueluche du Parlement n'a pas tardé à recentrer plus tard la discussion sur ce qui l'intéresse vraiment : la politique, sa patrie et le combat engagé par sa formation contre la corruption dans tous les secteurs. Sachant que celle-ci pollue, aussi, tous les partis, naturellement...
C'est avec un regard clair et un air déterminé que le chef du parti Kataëb se dit alors prêt à tout afin de préserver la confiance qui le lie à sa base populaire. « Rien ni personne ne pourra ébranler cette relation de confiance que nous entretenons en tant que parti, au quotidien et concrètement dans la rue, en parfaite harmonie avec nos discours politiques », martèle-t-il.

Le député chrétien, inébranlable face aux accusations (selon lesquelles le sit-in organisé à l'entrée du dépotoir de Bourj-Hammoud était un fiasco et n'aurait servi qu'à l'accumulation des déchets dans les rues du Metn et du Kesrouan), se dit fier d'avoir fait tout son possible afin de préserver à la génération future un environnement sain et viable. « Nous vivons dans un pays où des mafias contrôlent les principales sources de recettes, le port, l'aéroport, l'électricité et les déchets, avec les décharges et les dépotoirs. La corruption est partout, et nous allons dénoncer les corrompus via la justice », affirme le jeune homme plein d'espoir pour un « Liban meilleur à la tête duquel il ne peut accepter un homme qui ne partage pas avec lui la même vision de la nation »...

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