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À La Une - Syrie

Des quartiers d'Alep en feu, nouvelles négociations à New York

Un attentat à la voiture piégée tue au moins douze personnes dans le sud du pays, dont un "ministre" du gouvernement de l'opposition syrienne.

Des quartiers rebelles d'Alep étaient en feu jeudi après une nuit d'intenses bombardements tandis qu'à New York, les principaux pays impliqués dans la crise syrienne tentaient de ressusciter la trêve qui a échoué cette semaine. REUTERS/Sultan Kitaz/File Photo

Des quartiers rebelles d'Alep étaient en feu jeudi après une nuit d'intenses bombardements tandis qu'à New York, les principaux pays impliqués dans la crise syrienne tentaient de ressusciter la trêve qui a échoué cette semaine.

Au lendemain de l'avertissement du secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon, qui estime que désormais "tout peut basculer d'un côté comme de l'autre" en Syrie, de nouvelles discussions internationales devaient en effet avoir lieu sous les auspices de Washington et Moscou, malgré des échanges de plus en plus acrimonieux entre les diplomaties américaine et russe.

Sur le terrain, l'Onu a repris la livraison d'aide et envoyé un convoi vers une zone rebelle assiégée près de Damas, deux jours après une attaque aérienne sur un convoi humanitaire qui a tué une vingtaine de personnes et suscité un tollé international.
Le Pentagone a imputé jeudi la responsabilité de ce raid à la Russie même si le chef d'état-major inter-armées américain, le général Joseph Dunford, n'a pas pu dire si les bombes avaient été lâchées par des appareils du régime syrien ou de son allié russe.

A Genève, l'envoyé spécial de l'Onu pour la Syrie Staffan de Mistura a souhaité entamer "ces prochaines semaines" des pourparlers "directs" avec les parties syriennes, ce qui serait une première. Il a également appelé à une nouvelle trêve.
La précédente, initiée par Moscou et Washington, a duré une semaine avant de voler lundi en éclats, provoquant une reprise générale des combats dans cette guerre qui ravage le pays depuis cinq ans et a fait plus de 300.000 morts.

 

(Lire aussi : Dans Alep-Est assiégé, la dangereuse quête de carburants alternatifs)

 

'Horribles images'

A Alep, deuxième ville de Syrie et front important du conflit, des quartiers rebelles étaient en feu à la suite d'intenses bombardements et de violents affrontements se déroulaient en périphérie.
Un correspondant de l'AFP a rapporté que son quartier de Boustane al-Qasr était ravagé par des incendies, combattus toute la nuit par les pompiers volontaires.
Selon des militants antirégime du Aleppo Media Center, des "bombes au phosphore" ont été utilisées.

Sur une vidéo diffusée par ce Centre, une boule de feu illumine le ciel au-dessus de ce qui semble être la ville d'Alep, avec des éclairs à l'horizon.
"Horribles images de bâtiments résidentiels en feu après des raids du régime/russes avec des bombes au phosphore sur Alep", a affirmé dans un tweet un journaliste citoyen, Hadi al-Abdallah.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a indiqué que 13 personnes, dont 3 enfants, avaient été tuées dans des bombardements sur les zones rebelles d'Alep, notamment dans les quartiers de Boustane al-Qasr et Al-Kallasé.
D'après son directeur Rami Abdel Rahmane, il s'agissait "des frappes les plus intenses depuis des mois" sur ces deux quartiers.
"Les raids ininterrompus la nuit dernière ont été si violents que c'est vraiment indescriptible", a de son côté affirmé à l'AFP Ibrahim Abou al-Leith, porte-parole des "Casques blancs".

Ces équipes de la Défense civile de l'opposition en Syrie ont été récompensées jeudi par le prix Right Livelihood, qui se veut un "Nobel alternatif" décerné par une fondation privée suédoise.

L'OSDH a par ailleurs indiqué que de violents combats se déroulaient dans le quartier de Ramoussa, au sud-ouest d'Alep, où les rebelles tentent d'enrayer une offensive gouvernementale.
Des affrontements ont en outre lieu dans les provinces centrales de Hama et Homs ainsi que dans la Ghouta orientale, bastion des insurgés à l'est de Damas.

Les violences ont aussi touché Inkhel, dans le sud du pays, où un attentat à la voiture piégée a tué au moins douze personnes, dont un "ministre" du gouvernement de l'opposition syrienne.
Parmi les autres victimes se trouvent des "opposants, des rebelles et des responsables locaux", a précisé à l'AFP Chadi al-Joundi, porte-parole de ce gouvernement en charge des affaires courantes dans des territoires contrôlés par les rebelles.

 

(Lire aussi : Maintenir l’EI à Deir ez-Zor pour une victoire à Mossoul)

 

'Impératif humanitaire'
Dans un appel sans précédent, l'Onu a par ailleurs imploré le président syrien Bachar el-Assad de lui permettre de distribuer l'aide alimentaire chargée dans les 40 camions actuellement bloqués à la frontière turco-syrienne, soulignant qu'elle sera périmée lundi.
"S'il vous plait, président Assad, faites ce que vous avez à faire pour nous permettre d'accéder à l'est d'Alep et aussi aux autres zones assiégées", a dit à la presse Jan Egeland, le chef du groupe de travail de l'Onu sur l'aide humanitaire en Syrie.

En dépit des violences, l'Onu a dépêché jeudi un convoi humanitaire vers une zone rebelle assiégée dans la périphérie de Damas, a annoncé jeudi un porte-parole à Genève.
Selon une source de sécurité, les camions se sont dirigés vers Mouadamiyat al-Cham, au sud-ouest de la capitale.

Par ailleurs, près de 300 insurgés syriens et leurs familles ont été évacués jeudi du quartier de Waer, dernier bastion rebelle de la ville de Homs, en application d'un accord avec le régime, selon le gouverneur de la province de Homs.

A New York, MM. Kery et Lavrov multiplient les contacts malgré une passe d'arme glaciale mercredi au Conseil de sécurité de l'Onu. Ils doivent diriger jeudi une nouvelle réunion des 23 pays et organisations internationales du Groupe international de soutien à la Syrie.

 

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Au lendemain de l'avertissement du secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon, qui estime que désormais "tout peut basculer d'un côté comme de l'autre" en...

commentaires (4)

Plus aucun pays au monde n'acceptera qu'on lui arrache une parcelle de son territoire, que cela soit sous le FAUX prétexte de guerre de religion ou de bloc EST-OUEST. L'histoire de la Palestine usurpée ne se répétera plus , les populations de la région ont compris la supercherie , et se battent farouchement pour que l'occident ne remette plus jamais ses à sales mains sur nos ressources et nos terres . Alep est un épisode ou épiphénomène de ce que les enjeux futurs de la région auront à produire . ALEP EST ET RESTERA SYRIENNE SOUS L'AUTORITE du Héros Bashar El Assad , aujourd'hui ou demain avec un nouveau clown en place à Washington ou pas . C'est pas nous faire la soupe aux bons rebelles ou aux mauvaises bactéries qui y changeront grand chose.

FRIK-A-FRAK

14 h 30, le 22 septembre 2016

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Commentaires (4)

  • Plus aucun pays au monde n'acceptera qu'on lui arrache une parcelle de son territoire, que cela soit sous le FAUX prétexte de guerre de religion ou de bloc EST-OUEST. L'histoire de la Palestine usurpée ne se répétera plus , les populations de la région ont compris la supercherie , et se battent farouchement pour que l'occident ne remette plus jamais ses à sales mains sur nos ressources et nos terres . Alep est un épisode ou épiphénomène de ce que les enjeux futurs de la région auront à produire . ALEP EST ET RESTERA SYRIENNE SOUS L'AUTORITE du Héros Bashar El Assad , aujourd'hui ou demain avec un nouveau clown en place à Washington ou pas . C'est pas nous faire la soupe aux bons rebelles ou aux mauvaises bactéries qui y changeront grand chose.

    FRIK-A-FRAK

    14 h 30, le 22 septembre 2016

  • KARAVIC ATTEND AVEC IMPATIENCE SES COLLEGUES...

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 21, le 22 septembre 2016

  • ALEP commence à ressembler à Stalingrad L'aviation du criminel de Damas et les russes emploient le rouleau compresseur bien connu de l'aviation soviétique, sans aucune considération des civils, femmes enfants et tous ces innocents Si les rebelles , sans aviation (Obama les a lâchés), doivent sortir de ce pays à C.. En terme militaire cel s'appelle un VSM (Vrai Sale Mrdié)

    FAKHOURI

    12 h 44, le 22 septembre 2016

  • L'OSDH,AFP,Rami and Co...sont des désinformateurs pathétiques ....! hélas pour eux ,nous libanais , durant la / les guerre (s) du Liban de différentes amplitudes (durant 30 ans)...nous avons eut à faire et a résister autant que faire se peut , à ce même type de désinfo...et il nous reste tout de même , une expérience en " vérité augmentée " ...! bien qu'elle soit triste et amère....

    M.V.

    11 h 55, le 22 septembre 2016

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