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Économie - Aéronautique

Les États-Unis donnent leur feu vert à la vente d’Airbus à l’Iran

L’Iran et Airbus avaient signé, fin janvier, un protocole d’accord portant sur la fourniture de 118 appareils, pour un montant de 10 à 11 milliards de dollars. Archives AFP

Airbus a annoncé hier avoir obtenu une première autorisation des États-Unis pour la livraison d'avions de ligne à l'Iran, ce qui devrait lui permettre de matérialiser sa première vente à Téhéran depuis la levée des sanctions.

« Airbus a demandé deux licences et la première a été accordée (mardi) soir », a déclaré un porte-parole du groupe à l'AFP. « Nous pensons que la seconde licence sera accordée dans les semaines qui viennent », a-t-il ajouté. Selon l'avionneur européen, ces licences couvrent des moyen-courriers A320 et des long-courriers A330.

Fin janvier, l'Iran et Airbus avaient signé un protocole d'accord portant sur la fourniture de 118 appareils, pour un montant de 10 à 11 milliards de dollars, mais ces ventes étaient soumises au feu vert des États-Unis car les avions sont équipés en partie de composants américains.

L'industrie du transport aérien était soumise à un embargo américain datant de 1995 empêchant les constructeurs occidentaux de vendre des appareils et des pièces détachées aux compagnies iraniennes, clouant au sol une partie de la flotte du pays. Il avait été partiellement levé par un accord intérimaire sur le nucléaire signé en novembre 2013 par l'Iran et les grandes puissances. Or les besoins du pays sont immenses, avec une flotte vétuste en raison des sanctions, une population de 80 millions d'habitants et une importante diaspora à l'étranger. La flotte est aujourd'hui composée de 140 avions, dont la moyenne d'âge est d'environ 20 ans.

 

(Lire aussi : Deux banques privées iraniennes vont s'implanter en Allemagne)

 

 

Impatience
Selon le chef de l'Organisation iranienne de l'aviation civile, le pays aura besoin de 400 à 500 avions de ligne dans la prochaine décennie pour rénover sa flotte vétuste. Mais des inquiétudes pesaient sur cette vente en raison de l'hostilité du Congrès américain, qui entendait bloquer la vente d'appareils du concurrent américain Boeing à Téhéran.

Lors du Salon aéronautique de Farnborough, l'été dernier en Grande-Bretagne, le patron d'Airbus, Fabrice Brégier, avait cependant réfuté les arguments du patron de Boeing Commercial Aircraft, la branche aviation commerciale du géant américain, Ray Conner, qui avait estimé que si le Congrès bloquait la vente de ses appareils à l'Iran, aucune autre société américaine, notamment les équipementiers et sous-traitants, ne devrait être autorisée à le faire. Ce qui aurait bloqué de fait la vente des Airbus à l'Iran. « Le président des États-Unis devrait donner son accord à un tel veto. Or, il a été lui-même en première ligne pour signer le fameux JPCOA », avait déclaré Fabrice Brégier. Le JPCOA est le plan d'action conjoint visant à lever les sanctions imposées à l'Iran par les États-Unis, l'UE et les Nations unies.

Airbus n'a pas avancé d'échéance pour la livraison de ces appareils, mais Fabrice Brégier avait dit espérer en janvier dernier « pouvoir livrer quelques A320 et A330 dès cette année ».

 

 

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