La vulgarité bat son plein sur le petit écran avec certains vidéoclips de chanteuses/starlettes qui n'ont souvent rien à envier à la production des sites porno. Les ingrédients de ces clips sont souvent les mêmes : une femme, lèvres et seins siliconés, et une batterie d'hommes entrant dans une sorte de transe à la vue de ces starlettes qui se trémoussent à moitié nues et tiennent plus de la poupée gonflable que de la femme.
Après Myriam Klink et Rola Yamout, la « sœur embarrassante » de Haïfa Wehbé qui semble avoir un goût prononcé pour les sucettes géantes et les déplacements à quatre pattes, c'est une certaine Rima Dib qui investit la scène pop libanaise, faisant remonter d'un cran la barre de la médiocrité.
Dans ses vidéoclips, la bimbo blonde est bien sûr entourée de mâles. Mais ces derniers semblent plutôt relever de la catégorie amateur. La conséquence d'un manque de moyens ? Probablement, puisque Rima Dib apparaît, dans une autre vidéo, assise nue et jambes écartées sur un lit, un coussin zébré cachant son intimité, quémandant, à grand renfort de moues suggestives, un soutien à ses fans pour le lancement de la carrière de « Ramrouma » !
Une « Ramrouma » dont l'accoutrement ferait presque oublier la nuisance sonore qu'elle appelle chanson et qui ressemble plutôt à une répétition malheureuse de syllabes incohérentes. La laideur des accessoires et des chaussures – une tentative ratée de copier le style de Lady Gaga ? – est sans limites et presque insultante pour un téléspectateur qui n'a pas demandé à assister à ce déballage désolant.
Cela étant dit, il est facile de critiquer ces personnages et leur acharnement à trouver la gloire sans passer par la case talent. Il faudrait plutôt se demander pour quelle raison on leur consacre du temps et de l'espace à la télévision.
Qu'apportent ces prestations vulgaires, à l'instar d'un autre clip (pour une chanson de Amer Zayan cette fois) dans lequel une bande d'hommes essayent de prendre en photo, sous l'eau, les fesses d'une jeune fille se dandinant dans une piscine ?
Qu'il est triste de voir, de manière récurrente, une même thématique déclinée à tort et à travers dans ce genre de vidéoclips libanais de basse catégorie musicale : celle d'une femme, plastifiée et botoxée jusqu'à la paralysie faciale, jouant à l'appât face à une horde de mâles en rut.
Et quel est l'impact de la diffusion de cette image de la femme sur notre société et au-delà ?
Il existe certainement un environnement plus adéquat que nos salles de séjour pour ces personnages et leur « art »...
commentaires (8)
faut pas rêver, il y a pas mal d'hommes qui aiment cela même si ils critiquent devant les gens un homme est un homme
Talaat Dominique
13 h 44, le 11 septembre 2016